I was wondering if after all these years you'd like to meet :: Nigel

★ dream a little dream of me.
+ Nigel est quelqu'un qui est très souvent vu comme une tête brûlée ou un aimant à embrouilles. Ce n'est pas de sa faute, il défend l'opprimé et n'aime pas détourner le regard quand on le fixe. Du moins, c'est lui qui le dit, il passe très vite pour un insolent.
+ Quand il s'engage émotionnellement avec quelqu'un pour lui c'est très sérieux. Pourtant, il ne le montre pas forcément, il est très froid en matière de sentiments du à son passé chaotique.
+ Il déteste l'odeur de l'orange et la pâte d'amande. Cela lui rappelle un Noël qu'il avait passé dans une famille d’accueil où il avait annoncé aux autres enfants, en plein repas, que le Père Noël n'existait pas.
+ Nigel fait beaucoup de sport. Il aime particulièrement courrir, mais il a déjà pratiqué plusieurs sports de combats. Il fait de la boxe thaïlandaise.
+ Il adore lire, son livre préféré est "Les hauts de hurlevent", il n'a pas honte de le dire. Il écoute également beaucoup de musique.

★ tell me sweet little lies.

le destin: l'absolu ou une excuse? Une excuse. Ceux qui se servent de cela pour justifier des choses passées sont des lâches, voilà ce qu'il en pense. Nous sommes les seuls maîtres de nos choix et de notre destin.
les ingrédients du bonheur: Une famille : Un père, une mère, des amis, des gens qui vous aimes.
rapportez les paroles de l'un de vos proches à votre sujet: Katie, assistante sociale : "Sticky ? C'est un sacré bonhomme. Je le connais depuis ses 2 ans alors c'est clair que ça fait un bout de temps ! Toujours collé à ma jambe ce bout de chou ! Il a bien changé maintenant, mais il est l'un de mes nombreux fils, si je peux dire cela comme ça. J'ai connu beaucoup d'enfants souffrant de l'absence d'une famille mais le petit Sticky est l'un de ceux qui ont le plus subi cette absence. Je lui souhaite tout le bonheur du monde."
que pensez-vous de little charlie: Franchement, il s'en fiche pas mal. Les ragots c'est des trucs de gonzesse, et puis de toute façon si il est si populaire c'est que les gens sont assez bêtes pour suivre des bêtises pareilles.

★ scars and souvenirs.
- Je vais partir demain.

Un bruit sourd de porte métallique qu’on fermait à clé. Nigel replia ses genoux et les entoura de ses bras. Il faisait froid ce soir-là et ses cernes n’avaient jamais été aussi bleus. Comme les veines de ses bras.

- Stick ?

Le garçon resta impassible pendant quelques minutes avant de finalement tourner la tête.

- Stick, tu m'écoutes ?

-Oui.

Kitty c'était un fille brune. Une fille brune aux yeux bleus et à la peau porcelaine. Elle n'avait rien d'extraordinaire la petite Kitty mais elle était la seule qui pouvait parler à Nigel. Pour une raison qui lui avait toujours échappé, elle seule le faisait parler. Il n'avait pas peur, ni qu'on le juge, ni qu'on le blâme. Elle ne le réconfortait pas non plus et ça il aimait bien. Souvent, elle lui parlait sans qu'il ne lui réponde, puis il décrochait un mot et elle lui décochait son plus beau sourire. Elle était fragile et caractérielle, mais une famille voulait l'adopter et elle les aimaient beaucoup. Nigel était beaucoup trop triste pour parler. Du haut de ses douze ans, il avait l'impression de souffrir beaucoup plus que la moyenne. Voilà qu'à présent on lui arrachait sa Kit Kat. La fillette posa sa main sur celle de Nigel.

- Arrête de te faire du mal. Nous ne sommes pas les plus mal lotis.

Et tout à coup, il pensa à Chris qui avait réchappé d'un accident de voiture alors que ses parents avaient succombé à leurs blessures. Il était certain qu'il était encore plus difficile de supporter l'absence d'un bonheur que l'on avait déjà vécu, contrairement à lui et Kitty.

- Ne vis pas dans la douleur, Nigel, accepte que l'on puisse t'aimer.

Elle déposa un baiser sur sa joue, lui le visage toujours fermé, puis s'en alla rejoindre le dortoir. Nigel resta là un instant tout seul, inspira profondément et se surprit à essuyer une larme salée qui venait de couler sur ses joues froides. Au revoir Kit kat.


- Sticky, je suppose que tu sais pourquoi tu es là, n’est-ce pas ?

Le garçon fixa la jeune femme d’un air de défi avant de souffler bruyamment. Il n’avait certainement pas envie de se faire sermonner encore une fois.

- Monsieur et Madame Andrews m’ont dit qu’ils ne pouvaient plus te garder. Tu as coupé les cheveux de la petite Lara pendant qu’elle dormait, mais qu’est-ce qui t’es passé par la tête ?

- Elle était bête et méchante.

- Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi, dis moi ? La seule famille qui ait réussi à te garder pendant plus de quatre ans après ta naissance sont les Jefferson mais tu sais qu’ils étaient trop vieux et en mauvaise santé pour te garder. Puis, tu as brûlé les rideaux des Smith, mené une vie insupportable aux Grey et maintenant ça ?

- Je veux mes parents. Mes vrais parents.

Nigel avait fait la moue devant la mine déconfite des deux personnes en face de lui, ainsi que celle de l’assistante sociale. C’était la première visite qu’il recevait depuis qu’on l’avait renvoyé de chez les Andrews. Le garçon savait ce qu’il lui restait à faire, il allait se murer dans un silence complet, pour que personne ne l’approche, plus jamais, et qu’on lui fiche la paix, une fois pour toute. Ils auraient beau le forcer et lui faire suivre des thérapies, il n’était pas fou, il était juste malin. A partir de cette matinée, plus aucun adulte ne décrocherait un seul mot de la bouche de ce jeune insolent, aux cheveux ébouriffés et aux lèvres gercées. Jusqu’a ce qu’on retrouve son père, son vrai père. Kitty avait raison peut-être que l'on pouvait l'aimer.