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 Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent.

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Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. Empty
MessageSujet: Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent.   Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. EmptyMer 7 Oct - 20:23


- Oliver Allen -
This an SOS
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nom complet: Il reçut de son père, seule chose qu'il reçut de bon coeur de ce dernier d'ailleurs, le nom d'Allen. A vrai dire, un autre nom n'aurait pas pu mieux lui aller. En effet, étant un fan inconditionnel des héros Marvel, le jeune homme a toujours été fier de porter le nom de son héro préféré, à savoir Flash. Lorsqu'il était petit, et qu'il lisait des comics, vous pouviez être sûr que toute la cour de récrée était au courant de cette similitude. Pour sûr. Son prénom est un peu plus commun. Ou presque. N'oublions pas que le célèbre Green Arrow portait aussi ce prénom. Non, on ne peut pas dire que ce côté-là, le brun n'eut pas été gaté. âge, date et lieu de naissance : Ainsi, le jeune homme est né il y a tout juste vingt six ans. En effet, sa mère l'a mise au monde un certain vingt cinq décembre de l'année mille neuf cent quatre vingt neuf. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Oliver n'est pas originaire de Whitby. Bien qu'il connaisse cette ville comme sa poche ou qu'il y ait vécu pas mal d'années, il est né néanmoins dans un trou paumé, un petit village anglais. nationalité et origines: Par conséquent, le jeune homme est anglais, enfin même whitbyen si cela se disait. Après tout, il est arrivé à Whitby lorsqu'il était âgé de seize ans, il a passé la moitié de sa vie ici. Il peut presque se considérer comme un membre à part entier dans cette communauté non ? métier/études: Au plus grand bonheur de certains et au plus grand damne d'autres, Oliver est professeur d'histoire au lycée. L'histoire a toujours été une de ses matières préférées et c'est avec grande joie qu'il délègue les jours de la semaine son savoir à des cerveaux de moineaux. C'est d'ailleurs, la deuxième année qu'il enseigne, c'est pourquoi certaines fois ses méthodes sont jugées d' "atypiques". orientation sexuelle: Il aime les filles. C'est un fait indéniable. Pour ce qui est des garçons, il n'y a jamais réellement pensé, et n'a jamais essayé. Peut-être qu'un jour aura-t-il une révélation, qui sait ? Ou peut-être pas. statut civil: Alors ça, c'est une bien bonne question. Officiellement, il se dirait célibataire. Après tout, il n'y a aucune fille qui se réveille à ses côtés chaque matin, ou encore, il n'y a aucun vêtement féminin dans son armoire. Ainsi, il est célibataire. Mais officieusement, c'est une toute autre histoire. Lui-même est un peu paumé à vrai dire. Alors... Joker ? statut familial: A ce niveau, Oliver a des parents comme tout le monde, même s'il a coupé les ponts avec son père lorsqu'il avait seize ans. Sinon, il a aussi une soeur jumelle, prénommée Demi. Mais le plus important encore, c'est la petite fille, Anna, dont il a la charge avec Maggie. En effet, cela fait à présent plus d'un an qu'ils sont devenus tous trois colocataires, à la suite de l'accident de voiture des parents du petit bout de chou et de l'incapacité de sa mère à s'en occuper, sans compter le décès de son père. traits de caractère: avenant, aimant, tactile, drôle, soucieux, cynique, un peu défaitiste, impulsif, parfois introverti. groupe: Earl Grey. avatar: Andrew Gar-field of dreams. crédits: AGD (tumblr).

dream a little dream of me.
Oliver est le genre de personnes à pouvoir dormir n’importe où, que cela soit sur le plancher ou encore à son bureau quand il est en train de bosser sur son ordinateur ou sur ses cours. Néanmoins, malgré cette particularité indéniable, ce n'est pas pour autant qu'il a le sommeil facile. En effet,, c'est souvent que sa jeune colocataire, Maggie le retrouve sur l'ordinateur, la nuit, n'arrivant pas à s'endormir à une heure un peu convenable. + Pour ne pas changer de –presque- tous les garçons, le jeune homme est un véritable féru des jeux vidéo. Il ne se passe pas une semaine sans qu’il n’allume son ordinateur pour jouer un peu petit. Certes, il est vrai qu’avec Anna, Maggie, ou encore son travail, rien n’est bien simple. Mais comme il le dit lui-même, il trouve toujours un temps pour ça. Après tout, certains trouvent le temps de lire, lui trouve simplement du temps pour jouer. Est-ce un drame ? + Le jeune homme a un Q.I. bien supérieur à la moyenne. Néanmoins, cela ne l’a pas empêché de suivre une scolarité normale, puisque ses parents ne croyaient pas à ce que leur fils soit un prodige scolaire. + Oliver est gaucher. C’est peut-être une chose sans importance pour vous, mais le jeune homme, durant son enfance, a longtemps essayé d’écrire de la main droite pour être comme les autres, et comme sa sœur jumelle. Ainsi, il a longtemps eu une écriture des plus déplorables. Néanmoins, même en écrivant de la main gauche, sa soeur qualifie souvent son écriture de patte de mouche. Oui, Oliver écrit très mal, et il ne le sait que trop bien. + Il n’a jamais eu de petites amies. Ou du moins n'en a-t-il pas eu beaucoup. En effet, contrairement à certains garçons de son âge, il ne court pas après les bars pour faire des rencontres, s'envoyer en l'air et recommencer. Non, loin de là. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que son meilleur ami lui donne des rendez-vous à quatre, pour le bouger un peu. Ainsi, il n'a pas eu la chance de connaître, selon lui du moins, le grand amour. Peut-être que cela viendra après tout. Ou peut-être pas. D'ailleurs, peut-être la connait-il déjà, il ne lui suffirait qu'à ouvrir les yeux ? Qui sait ? + Son humour est quelques peu foireux. Certes, c’est un peu le rigolo de la bande, le pitre de la classe, mais il est clair que ses amis aiment bien lui rappeler que certaines fois son humour est quelques peu… Nul ? Ce qui les font encore plus rires. + Il peut très bien commencer sa journée sans avoir pris de petit déjeuner. D’ailleurs, cela lui arrive souvent, puisque le brun a quelques peu du mal à se réveiller à l’heure pour son travail. Néanmoins, nous pouvons être sûrs que deux heures après, le pauvre Oliver donnera un concert privé de son ventre à son travail sous les yeux des autres collègue, à son grand désespoir. + Oliver est quelqu’un de très protecteur et il pourrait faire n’importe quoi pour les gens qu’il aime. + Le jeune homme peut être très maladroit. Ne lui donnez jamais un truc précieux en lui précisant de faire attention, vous pouvez sûr que par pur malchance, le pauvre objet sera réduit en miettes car le brun l’aura fait tomber ou autres. + Son meilleur ami était un peu le frère qu’il n’avait jamais eu et qu’il n’aurait jamais. Ils étaient comme les cinq doigts de la main. Pourtant, la vie en a décidé autrement, et Oliver a souffert énormément de la mort de ce dernier. + Être différent est une chose qu’il déteste. Il aurait tellement aimé être comme tous les autres. C’est pour cette raison –entre autres du moins- qu’il s’est réfugié dans l’humour. Ce dernier cache sa différence ou du moins la maquille. + Oliver sait parfaitement jouer la comédie. Et heureusement pour lui dans un certain sens. Effectivement, pouvoir mentir aux autres comme si c’était une chose innée a été une véritable aubaine pour lui lorsqu’il dut, dès sa plus jeune enfance, expliquer à ses amis ou même à ses professeurs pourquoi il avait tel ou tel bleu sur le corps. + Le brun est un fan inconditionnel des héros Marvel, il a lu toutes les bandes dessinées, vu tous les films. On peut lui poser n’importe quelle question sur ce sujet-là, il est totalement implacable dessus. D'ailleurs, quand il apprit qu'un de ses héros préférés avait pour véritable nom de famille Allen, il n'en fut que de joie. Flash est incontestablement son héros préféré, il a d'ailleurs même un sweatshirt avec StarLab' inscrit dessus. Il ne s'en sépare jamais. + Le jeune homme ne tient jamais en place. Il n’arrive pas à se poser deux secondes, c’est plus fort que lui. Certains disent qu’il est hyper actif. Oliver n’aime tout simplement pas ne rien faire.

tell me sweet little lies.

le destin: l'absolu ou une excuse? A vrai dire, malgré ce que l'on pourrait croire, Oliver a toujours cru une sorte de destin. Ainsi, selon lui, les hommes ne seraient que des marionnettes, servant à divertir une tierce personne, qui pouvait être un dieu, le destin, le sort, peu importe le nom qu'on lui donne. Selon lui, quoi que l'on fasse, notre destin est notre destin. Par conséquent, n'importe quel choix choisi donnera toujours la même fin, peu importe les différents chemins empruntés. Alors oui, pour lui, il y a un destin qui régit la vie des hommes. Totalement.
les ingrédients du bonheur: Le bonheur ? Ne pas se préoccuper de demain, mais profiter de chaque instant que nous donne la vie. Il ne faut rien gaspiller sous prétexte qu'on a pas le temps ou ni l'envie. La vie est précieuse et il serait dommage de tout mettre en l'air. Oliver ne le sait que trop bien à présent.
rapportez les paroles de l'un de vos proches à votre sujet: « Vous voyez ce gars-là ? C'est mon meilleur ami. Il a vingt-et-un ans aujourd'hui. Vingt-et-un ans de conneries, de rires, de sourires. Ce gars-là, c'est un mec un or. C'est un roc. » parole de Lucas, son meilleur ami, lors de son discours pour les vingt-et-un ans d'Oliver.
que pensez-vous de little charlie: A vrai dire, Oliver n'y passe que de temps en temps sur ce dit blog. En effet, ce n'est que lors de ses nuits d'insomnie, qu'il se perd sur internet et tombe sur ce blog. Disons qu'il suit sans réellement suivre. C'est plus un passe-temps qu'une chose qui le terrifie ou qui le réjouit. En fait, il s'en fout. Les choses comme ça, que cela soit des blogs ou encore des magazines people bidons, il n'en a que cure.


pseudo/prénom: Tears. âge et pays: Dix huit ans, ça change pas, comme la destination de rêve d'ailleurs, la France. Eh oui monsieur. connexions: Tous les jours, ça change pas non plus. Vous ne vous passerez pas de moi comme ça aha. commentaires sur le forum: Génial ! Pourquoi sinon ferais-je un second compte hein ? autres:  :cadie:


Dernière édition par Oliver Allen le Sam 17 Oct - 19:20, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent.   Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. EmptyMer 7 Oct - 23:08

scars and souvenirs.
I cannot cry. Because I know that's weakness in your eyes. Une famille. Quoi de plus beau ? Un joli tableau dirait certains, d’autres une mascarade. Chacun ne choisit pas sa famille. Nous tombons là où nous devons être. C’est tout. Est-ce le destin ? Est-ce notre destinée ? Est-ce une punition, une récompense ? Personne ne sait. L’existence humaine a tenté de répondre à ses questions. Mais qui le peut franchement ? Nous ne sommes personne pour croire tenter de percer les secrets de l’humanité. Nous ne faisons que subir encore et encore. Sans aucun relâche. Oliver ne le sait que trop bien. Avec sa sœur jumelle, il a toujours rêvé à de jolis parents entourant leurs enfants d’amour devant une table mise et bien garnie. Mais tout ceci n’était qu’un onirisme. Et ces derniers rejoignent rarement la réalité malheureusement. C’est ainsi. Le jeune Oliver en avait bien fait les frais du haut de ses petits six ans. Le petit garçon avec Demi, sa sœur, respiraient la joie de vivre en cette période de Noël. Ils attendaient plus que n’importe quel autre enfant le soir du vingt-quatre décembre. Certes, c’était ce soir-là que le père noël était censé passer pour les gentils. Mais les jumeaux attendaient ce jour car c’était le jour qui sonnait les vacances. Effectivement, c’était ce jour-là où leurs parents avaient décidé de prendre les valises pour partir loin d’ici pour une autre ville, un autre paysage. Certains diraient que ce n’était pas la destination parfaite pour des vacances, mais c’était tout ce qu’ils pouvaient espérer vu le budget familial Allen. De toute façon, cela enchantait plus que tout au monde les deux compères. A chaque vacances qui approchaient, les jumeaux étaient on ne peut plus heureux. C’était indéniable. D’ailleurs, en ce soir du dix-neuf décembre, le jeune Oliver était tranquillement assis à une chaise de la cuisine, qui faisait aussi office de salle à manger, en train de colorier son dessin. Sa petite sœur, de quelques minutes à peine, se tenait aussi calmement que lui, cette dernière avait préféré prendre une de ses poupées et s’amusait à créer ses propres histoires sur la table. Tout était calme dans la maison, pas un bruit ne venait déranger la petite famille. Leur mère, elle, s’occupait à éplucher quelques légumes pour agrémenter quelques peu la maigre viande qu’ils avaient pour le dîner. Malgré leur situation financière des plus bancales, on ne pouvait pas dire que ce joli petit tableau faisait tâche. Bien au contraire. Néanmoins, il manquait quelqu’un à l’appel. Le géniteur des jumeaux. Ce dernier devait être allé dans l’organisme qui était censé, disons-nous bien censé, l’aider à retrouver un travail. Effectivement, il y a quelques années maintenant, Oliver et Demi n’étaient encore que des nourrissons, leur père se fit licencier. La raison ? Personne ne la sut à vrai dire. Peut-être parce que l’entreprise coulait, peut-être parce qu’ils avaient trouvé un employé mieux qualifié ? Peut-être ou peut-être pas. Mais plus les années passaient et plus retrouver un travail avait été difficile pour Monsieur Allen. Ce dernier n’avait pas réellement de qualifications, ayant quitté l’école dès qu’il avait atteint l’âge obligatoire, et embaucher une personne de plus en plus vieillissante n’était pas vraiment ce que recherchaient les employeurs maintenant. De plus en plus la petite famille désespérait, et plus leur père s’enfonçait. Ce dernier n’avait jamais accepté son statut de chômeur. Ne pas pouvoir subvenir aux besoins de sa famille était quelque chose qui le révoltait. Il les aimait tellement qu’il aurait pu faire n’importe quoi pour eux. Mais un homme bon peut parfois prendre le mauvais chemin ou les mauvais choix. Effectivement, les ans passaient et le géniteur d'Oliver et Demi s’enfonçait dans l’alcool pour tout simplement oublier. Oublier d’être un raté, oublier le fait qu’il n’est pas capable de subvenir à sa famille, oublier ses échecs. C’est tellement plus facile, ce qu'Oliver avait toujours pensé encore maintenant. Mais ce qui n’avait pas été prévu au programme était la réaction de leur père face à l’alcool. Il devenait violent, incontrôlable et souvent, rien ne pouvait l’arrêter. C’est leur mère et les jumeaux qui en payaient la plupart du temps le prix. Qu’est-ce qu'Oliver n’aurait pas donné pour ne pas que sa sœur et sa maman ne vivent pas tout ça. Pourtant, il avait été impuissant. Totalement impuissant. Tout à coup, la porte d’entrée claqua. Leur père était rentré. De suite, sans perdre de temps, leur mère déposa la dernière carotte épluchée dans l’eau bouillante avant de se rendre dans le vestibule où leur père devait sans aucun doute se déshabiller. Oliver échangea un regard entendu avec sa sœur, et ils ne bougèrent pas, tentant de faire abstraction de la conversation qui se tenait de l’autre côté du mur. Ils n’avaient beau être que des enfants, ils n’en étaient pas moins bêtes. Surtout pas Oliver. « Ils t’ont proposé quelque chose ? » entendirent-ils. « Ce ne sont que des incapables. Laisse-moi passer. » A cette dernière phrase, les deux jumeaux relevèrent la tête et virent Madame Allen être sur le pas de la cuisine. Ils ne virent pas son visage, mais aux vues des paroles suivantes. Ils comprirent bien vite. « Ne … Ne me dis pas que tu es ivre ! David, combien de fois, te l’ai-je répété ? », Se plaignit leur mère. « Erica, laisse-moi tranquille, ce ne sont pas tes affaires. » prononçant ses paroles le dit père bouscula quelques peu la jeune femme pour enfin pouvoir pénétrer dans la pièce où se trouvaient les deux enfants. Ces derniers n’avaient pas pu se concentrer sur ce qu’ils faisaient et leurs deux visages étaient tournés vers leur géniteur, ne sachant pas réellement quoi faire du haut de leurs six ans. « Oliver, pousses-toi, il faut que je m’assois. » dit simplement entre ses dents Monsieur Allen. Oliver serra dans ses mains son dessin à moitié fini et lui montra. « Mais je n’ai pas fini mon dessin. Regarde. » Son père n’eut que pour réaction d’arracher la dite feuille sous les yeux déjà embués du petit garçon avant de donner une des claques la plus monumentale de toute la vie d'Oliver, si bien que la joue de ce dernier se cogna contre la chaise où il était assis. Son géniteur le prit ensuite par les épaules pour l’emmener hors de cette chaise assez brusquement, il fallait bien l’avouer. « Je t’ai dit de te pousser. », se justifia alors simplement son père, prenant déjà un verre et une bouteille dans un placard. C’est là qu’Erica choisit pour intervenir. La jeune mère de vingt-six ans n’en pouvait plus de voir ses enfants ainsi traiter. Elle savait très bien que leur père les aimait. Elle le savait. Mais l’alcool le pourrissait petit à petit de l’intérieur, changeant l’homme qu’elle avait connu il y a quelques années. « Demi emmène ton frère dans votre chambre. » dit-elle alors simplement impuissante face à ça. Que pouvait-elle faire ? Quoi qu’elle dise, tout se retournerait contre elle, ou pire encore contre ses enfants. C’était la pire chose qu’elle voulait. Le silence était certaines fois le meilleur choix possible. La dite petite fille, restée complètement stoïque devant cet échange si rapide et brutal, suivit à la lettre les conseils de sa mère et aida son frère à se relever. Ce dernier n’avait pas eu le courage de se remettre sur pied. Il avait regardé les bouts de son dessin, complètement déchiré. Il se laissa faire et suivit sa sœur. Mais à la seconde où il allait franchir le seuil de la porte de la cuisine, il lança en tournant son visage, déjà marqué par un bleu : « Je te déteste » avant de suivre Demi dans leur chambre. Il ne vit pas alors sa mère s’interposer enfin entre son père et lui, tentant de raisonner Luka. Non, il n’entendit que des phrases. « Tu vois ! C’est comme ça que tu les élèves ! Tu les montes contre moi, avoue-le Erica ! ». Oliver ferma alors les yeux pour tenter de faire abstraction de tout ça. Il voulait tellement que tout soit autrement à cet instant même. Automatiquement, les deux jumeaux, comme presque une habitude, se mirent dans leur lit qu’il partageait à deux. La petite fille se mit en boule, certainement en train d’écouter alors les cris de l’autre côté de la maison. Une larme vint alors brouiller doucement la vision de Demi et tranquillement glisser sur la peau de sa joue. Oliver en voyant ce spectacle, ne put s’empêcher de s’approcher et de prendre sa sœur dans ses bras. Il n’avait pas besoin de lui demander ce qu’elle ressentait. Il savait. Il pourrait faire n’importe quoi pour cette dernière. Néanmoins, il se retint de pleurer à son tour. Il ne voulait pas donner satisfaction à son géniteur. Jamais. Oui, il avait pensé à la seconde même les dernières paroles qu’il avait adressées à son père. La colère en était peut-être responsable, certes. Mais qui n’aurait rien ressenti face à cette situation ? Personne. Il s’empêcha de laisser couler sa rage, sa colère et surtout sa tristesse. Son père lui a toujours répété que c’était un signe de faiblesse et Oliver aurait tellement voulu être plus fort que ça pour enfin arriver à lutter contre cet alcoolique, qu’il ne reconnaissait plus comme son père.

Love the way you lie « Tu veux leur dire quoi cette fois-ci ? » demanda une petite voix derrière lui. Oliver tourna alors la tête vers l’intéressée, souriant légèrement. « Je ne sais pas. Je suis tombé d’un arbre, j’ai voulu faire Superman, ou alors j’ai fait un tour en skateboard, mais apparemment, j’aurais dû laisser quelqu’un d’autre être un héros. Je ne sais pas, j’improviserais petite sœur. », Finit-il par dire en mettant alors un livre sur une de ses étagères. Demi roula doucement des yeux. Elle détestait l’insinuation de son frère à leur infime, différence d’âge. Après tout, quelques minutes de plus ne faisaient pas d'Oliver le plus sage des deux. Non, c’était plutôt à la jeune fille de rappeler à l’ordre son jumeau, quand celui-ci faisait trop l’imbécile, comme elle disait. Oliver, quant à lui, s’occupait plus de la protéger. En autres termes que ceux du jeune homme, il avait pris la responsabilité de veiller sur sa sœur quoi qu’il arrive. Il avait toujours été comme ça et il le serait toujours. « Tu joues avec le feu. » soupira doucement l’adolescente. « Ils me croiront. Ils me croient toujours. Après tout, je suis Oliver, celui qui est un peu excentrique sur les bords et maladroit. Ne t’inquiète pas pour ça, sœurette. » Il adressa alors à sa dite sœur un sourire qui se voulait rassurant. La balafre qu’il avait sur le visage datait seulement du jour précédent, et n’avait pas eu le temps de guérir pour le moment. Encore un coup de colère de son père après un verre de trop. Mais Oliver avait l’habitude maintenant et il savait exactement quoi faire ou dire pour que cela passe pour une blessure d’un adolescent trop actif. Il jouait la comédie à la perfection. Il fallait dire qu’il avait eu de l’entrainement depuis quatorze ans maintenant. Chaque fois que son père devenait trop violent envers sa sœur, sa mère ou encore lui, Oliver avait toujours un tour dans son sac pour arrêter les questions autour de lui. Il était devenu maître en la matière si l’on pouvait dire. Alors même si Demi s’inquiétait à chaque fois, Oliver arrivait toujours à trouver les mots pour la rassurer et lui montrer que tout ira bien. Comme ce matin même. « Allons y sinon, Maman va finir par nous mettre dehors à coup de balai. » rit doucement le jeune garçon tout en mettant sur l’épaule son sac de cours. Heureusement pour lui, aujourd’hui sonnait la rentrée des classes. Depuis la veille, ils attendaient cette journée, ils allaient revoir leurs amis qu’ils n’ont pas vus depuis deux mois. Certains diraient qu'ils étaient fous de croire ça, mais pour les deux enfants, cela suffisait. Les journées de cours signifiaient aussi être loin de leur père et cela leur allait. Après tout, ils seraient entourés des personnes qu’ils aimaient plus que tout au monde. Alors que demandait de plus hein ? Après quelques couloirs, les jumeaux arrivèrent dans la cuisine où leur mère les attendait, avec dans chacune de ses mains un sachet destiné au déjeuner de ses enfants. Sans attendre une seconde de plus, ces derniers mirent les dits sachets dans leur sac. Mais avant que le jeune garçon ait pu refaire un autre geste, sa mère prit son visage dans ses mains, comme pour l’examiner. « Maman… » Se plaignit légèrement le garçon. « Je vais être en retard. Les autres nous attendent. » Leur génitrice soupira doucement devant ses paroles. Son fils restait toujours le même, à tout dédramatiser et à tourner tout en dérision. D’un certain côté, elle l’enviait de prendre tout à la légère ou du moins en apparence. Elle s’en voulait qu’ils aient vécu, ses enfants, tout ce qu’ils avaient vécu. Ils ne méritaient pas ça. « Faites attention à vous surtout. » leur intima-t-elle en les voyant se diriger vers la porte d’entrée de la maison qu’ils avaient loué pour leurs vacances. Oliver se retourna et avec un petit sourire, il finit par dire : « Toi aussi, Maman. » Etait-ce une phrase à double sens ? Les deux le comprirent ainsi en tout cas. Quitter leur mère alors que tout et n’importe quoi pouvait arriver paralysait quelques peu les deux enfants. Leur père était devenu comme une sorte de forme de terreur pour eux. Ils avaient vécu sous ses coups et l’alcool. Certes, lorsque leur géniteur était disons le plus sobre possible, il était aimant. Leur mère retrouvait l’homme qu’elle avait autrefois aimé même si la boisson l’avait usé et vieilli. Mais les années passèrent et l’alcool prit de plus en plus de place dans la vie du père de famille, jusqu’à en devenir presque une addiction. Oliver avait bien des fois détesté son géniteur pour ça. Selon lui, il aurait pu se battre contre ça, pour eux, pour lui. Mais non, il avait choisi la solution de facilité et se laisser aller. Oliver le détestait pour ça. Il avait fait de leur vie une existence menée par la violence et la boisson. Et rien ne pourrait changer ça, malgré les tentatives du jeune garçon pour corriger ça. Il avait tenté plusieurs fois de faire réagir son père. Plus d’une fois. Mais rien n’y avait fait, Oliver avait plus reçu de coups qu’autre chose, si vous voyez ce que nous voulons dire. « J’y crois pas. On a loupé le bus. » Il s’arrêta complètement décontenancé au seuil de la porte d’entrée. Sa sœur derrière lui, le poussa légèrement pour passer. « On prendra le prochain, c’est pas grave. On est pas en retard, frérot. » Elle rit doucement et s’avança gaiement vers l’abribus. « Je suis sûr que c’est parce que tu as passé trois plombes dans la salle de bain tout à l’heure. Comme si j’avais besoin de ça moi ! » Se plaignit en riant le jeune homme. « Tu es un garçon Oliver. Tu n’as qu’à sauter dans un caleçon, enfiler ton jean et accessoirement un tee shirt avant d’être prêt. Etre une fille prend du temps mon cher. » Répondit-elle calmement, marchant aux côtés de son frère, le sourire aux lèvres. « Comme si tu en étais une ! » Demi, théâtralement choquée des paroles de son frère. « Oliver ! » Elle commença à le poursuivre, hilare. Insouciants, ils l’étaient à ce moment même. Ils n’étaient que deux adolescents qui se chamaillaient en riant. D’ailleurs, tout leur trajet durant ainsi : Dans la joie et la bonne humeur. Après tout, avec Oliver, on ne peut rarement rester sérieux. Le jeune homme s’amusa à faire le pitre, c’était un fait avéré. Au plus grand bonheur de sa sœur et de leurs amis. « Et les grumeaux, qu’est-ce qu’il s’est passé vous vous êtes faits happés par des extra-terrestres ? » Oliver leva les yeux au ciel aux paroles d(un de leurs amis, arrivant enfin à la hauteur de ces derniers qui les attendaient tranquillement assis à une des nombreuses bancs qui bordaient le collège. « Dis ça plutôt à Dem'. Mademoiselle est pire qu’un escargot quand elle s’y met. » Rit-il doucement, s’asseyant à son tour à même la table. Il faisait bon en cette après-midi d’été. Le soleil brillait et les quatre amis pouvaient entendre les oiseaux chanter un peu plus loin. « Dit le mec qui n’est même pas capable de courir pour avoir le bus à temps. » rétorqua sa sœur. « Nanana. » Il tira alors la langue à sa sœur, comme un enfant de cinq. Quand tout à coup, la question tant redoutée par les jumeaux tomba. « Oliver, tu as quelque chose sur le visage… » Intima alors la jolie jeune fille aux cheveux roux au jeune adolescent. Ce dernier tourna alors la tête vers cette dernière un sourire aux lèvres. « Oh ça ? » Il frôla alors à peine sa plaie. « Figure toi, qu’hier soir, en rentrant chez moi après les cours, je suis passé par un raccourci. Hors ce dernier passait par un parc. Je te dis pas avec la nuit qui commençait à tomber, c’était légèrement… Lugubre. Enfin bref. Je me promenais tranquillement quand tout à coup, un écureuil a sauté sur moi. Je crois que cet imbécile était caché dans les branches qui se trouvaient au-dessus. Et il m’a légèrement défiguré. Si le retrouve un jour, je crois qu’il va m’entendre celui-là. Personne n’a le droit de me défigurer ainsi. » Soupira alors théâtralement le jeune garçon de quinze ans. Il sentait sur lui le regard lourd de sa sœur. C’était un fait. Il savait très bien que cette dernière se demander si encore une fois cette histoire allait marcher. Les deux autres amis présents, eux, éclatèrent de rire. L’histoire avait fonctionné. « Je dirais plutôt que si tu croises encore le chemin de cet écureuil, c’est lui qui gagnera. Encore. Vu ta force de mouche. » Rit alors la même fille. « C’est ça. Moque-toi la rousse. » Fit faussement vexé Oliver, en lui tirant la langue. Les rires s’élevèrent encore de part et d’autres. L’après-midi s’annonçait alors vraiment très bien. Les jumeaux ne pensaient même plus au soir à venir. Non, ils étaient là dans ce parc avec leurs amis et à vrai dire, c’était tout ce qu’il comptait. Ils étaient biens. Heureux.

Every step you'll take, I'll be watching you « Surtout n’oubliez pas de nous passer un coup de fil dès que vous êtes arrivés, d’accord ? » s’inquiéta leur mère, en les regardant charger un dernier sac à l’arrière de la voiture. « Ca va allez, maman. » répondirent en cœur les jumeaux, en ayant sur le visage un sourire qui se voulait réconfortant. C’était la première fois qu’ils quittaient réellement leur famille pour un temps indéterminé, et évidemment, leur génitrice se faisait déjà un sang d’encre alors qu’ils n’étaient pas encore partis. Après tout, les mères sont ainsi. Elles s’inquiètent pour tout, même quand tout va bien, car après tout, elles ne veulent pas qu’il arrive malheur à leurs enfants. Oliver se redressa alors, juste après avoir calé bien comme il le faut le dernier carton dans la voiture. Il espérait réellement ne pas s’en prendre un sur le coin du museau quand il serait dans la voiture, cela pourrait être bien. Néanmoins, c’est à ce moment précis, qu’il se rendit compte que ça y est : Le moment tant attendu était arrivé. Les jumeaux quittaient enfin le nid familial pour trouver leur voie à eux, construire leur vie à eux. C’était une autre page qui s’écrivait, un autre chapitre, voire un autre tome. Oliver se sentait déjà plus libre, certes, une certaine tristesse s’emparait de lui. Après tout, ils seraient tous les deux à une centaine de kilomètres de leurs parents, et ce vide serait présent à jamais, il le savait. Mais il avait soif d’aventures, de folies et de rires. « Maman, arrête… » Dit calmement la douce Demi tout en s’approchant de sa mère. Son frère tourna alors le regard vers les deux intéressées, et il vit alors une larme qui était venue descendre le long de la joue de leur génitrice. Sans demander leurs restes, les jumeaux alors prirent cette dernière dans leurs bras. Ils faisaient souvent ça lorsqu’ils étaient petits. Des câlins collectifs, ils en avaient vécu. C’étaient les préférés des deux adolescents à vrai dire. Ils n’avaient jamais eu de jalousie mal placée comme on dit entre les deux. Ils s’étaient toujours tout partagés sans aucune mauvaise pensée derrière, comme l’amour de leur mère. Ils savaient très bien, tous deux, qu’elle les aimait d’un amour inconditionnel, chacun. Ils étaient très proches tous les trois à vrai dire. C’était sans aucun doute les circonstances de la famille qui faisaient ça. Sans aucun doute. « Allez les enfants, il faut que vous partiez maintenant. Il faudrait que vous arriviez avant la nuit, je serais plus tranquille. » A contre cœur, sourire sur les lèvres, ils se détachèrent. « Prends soin de toi, maman. » dit simplement Oliver. Ca y est les adieux s’annonçaient. Pourtant, cela semblait si facile mais en même temps si dur. Ils rejoignaient un monde auquel ils ne connaissaient rien, ou du moins très peu. Au moins, ils ne seraient pas tous seuls. Effectivement, à Whitby, la ville qu’ils s’apprêtaient à rejoindre, était l’endroit où leur tante Lucy, était. A vrai dire, les jumeaux adoraient cette tante, c'était indéniable. D'ailleurs, cet éloignement n'avait pas réellement été prévu. Ils n'avaient que seize ans, mais leur mère en avait décidé autrement. En effet, avec l'adolescence et les crises d'alcoolisme de leur père, rien n'était simple dans le foyer Allen. Ainsi partir chez leur tante avait été une des plus belles idées. Certes, leur mère leur manquerait. C’était indéniable mais les petits oisillons quittaient un jour le nid. C’était ainsi. Et à vrai dire, dans un certain sens, Oliver se sentait soulagé de quitter cette maison. Il avait de trop mauvais souvenirs dedans. Certaines scènes resteraient à jamais gravées dans sa mémoire. Son père, cet homme qu’il n’arrivait plus à reconnaître comme son père tellement l’alcool l’avait usé, n’était qu’une raison de plus pour quitter cet endroit. Oliver aurait tellement voulu retrouver le père aimant qu’il avait connu durant les premières années de sa vie, avant tout ça. Mais apparemment cette idée n’était qu’une utopie et les rêves ne deviennent jamais réalité. C’était ainsi. Au fil des ans, Oliver avait commencé à s’y faire ou du moins, il tentait de faire taire ce désir au fond de lui. Après tout, cela lui faisait plus de mal que de bien. Un dernier regard, un dernier sourire vers leur mère et les deux jumeaux montaient dans la voiture. Demi s'était déjà installé à l'arrière alors que leur oncle prenait déjà le volant. A vrai dire, à seize ans, ils n'avaient bien évidemment pas le permis même si certaines fois, cela leur aurait été bien utile. Certes. D'ailleurs, Oliver rejoignit alors sa soeur sur la banquette arrière, se calant bien. De toute façon, ils avaient une paire d’heures de route devant eux. Ils pourraient toujours s'endormir, cela importait peu à vrai dire. Un dernier signe à leur génitrice, et leur oncle allumait le contact de la voiture. Cette dernière, quoi que très vieille, était encore d’aplomb. Les jumeaux avaient toujours connu cette voiture. Elle les avait emmenés partout, c’était un peu comme leur guide dans leurs souvenirs d’enfance. Oliver s’empara du volant et laissa couler un dernier regard vers la maison de son enfance. Il crut alors apercevoir à travers les rideaux de la fenêtre de la chambre de leurs parents, la silhouette d’une personne. Son père. Ce dernier les observait un verre à la main. « Oliver, ça va ? » La voix de sa sœur le fit revenir tout de suite sur terre. Il s’était apparemment trop laissé envahir par ses pensées. Il secoua doucement la tête. « C’est rien, juste l’adrénaline du départ. » informa-t-il sa sœur avec un sourire réconfortant. Ils adressèrent un dernier signe à leur mère, avant que leur oncle ne démarre et ne s’engagea dans la rue principale. Leur nouvelle vie commençait. Ils n’étaient plus des enfants qui aimaient faire des bêtises, non, ils étaient devenus des adultes responsables, en quelques sortes. Ils s’envolaient maintenant pour créer leur propre vie, leur propre histoire, leurs propres souvenirs. La raison officielle de leur départ était bien évidemment leurs études. La ville où ils avaient vécu ne disposait pas de lycée à proprement parler, et le seul moyen pour les jumeaux d’y entrer était de déménager dans une autre ville. Une aubaine pour eux. Néanmoins, Oliver savait bien en son fond intérieur, même si une autre réponse était tue par tous les membres de la famille, qu’une autre raison était en jeux. Evidemment. Fuir l’alcoolique qui était leur père était un autre motif pour eux. Pendant de longues années, les coups avaient été répétitifs, inlassablement. Quitter cette maison, signifiait aussi ne plus être battus. Parce que oui, ils l’avaient été. Tout comme leur mère. D’ailleurs à ce sujet-là, le jeune homme ne pouvait s’empêcher d’avoir une boule dans sa gorge. D’un côté, il ne voulait pas quitter ce foyer. Il pouvait arriver n’importe quoi quand leur géniteur était aux prises de la boisson, et si leur mère payait les pots cassés ? Oliver, depuis quelques jours, se refusait à y penser. Mais le fait était là. Il ne pouvait pas faire comme si tout irait bien. Il savait que cela continuerait pour leur chère mère, il le savait. Il avait même failli demander à cette dernière de les accompagner, mais il était pratiquement sûr que celle-ci refuserait, prétextant aimer cet homme qui lui servait de mari. Aimer. Cela faisait bien rire le jeune homme de seize ans. Qu’est-ce que l’amour quand on se prend des coups presque tous les jours ? Est-ce de l’affection ? Est-ce une forme d’amour ? Certes, Oliver n’avait jamais réellement eu le loisir d’éprouver de si forts sentiments à l’égard d’une autre personne, ou du moins à ce que cela soit réciproque. Mais était-ce réellement là le plus important ? L’amour est un sentiment qui devrait donner aux gens une sorte de liberté, de légèreté, de bonheur infini. Pas une envie de tabasser. Leur mère était complètement aveuglée par ses sentiments. Ou espérait-elle toujours que David, son David, réapparaisse un jour ? Mais ce dernier était bien loin, voire même parti. Oliver ne le savait que trop bien. Lui-même avait tenté d’espérer à le retrouver. Mais c’était peine perdue, ou du moins voulait-il s’en convaincre. Il ne serait plus jamais le même homme, l’alcool l’avait usé, la boisson avait planté dans son cœur un poison qui grandissait chaque jour un peu plus, l’empoisonnant petit à petit lui mais aussi son entourage. Oliver soupira doucement avant de tourner son regard à l’angle de la rue. Il dévia ensuite son regard vers sa sœur qui avait déjà un sourire jusqu’aux oreilles. Il en fit de même. Après tout, une nouvelle étape de leur petite vie commençait. Ils étaient libres. Alors à quoi bon remuer les mauvais souvenirs hein ?

I know we're in trouble. « Allez quoi, Oliver, laisse-toi tenter. Tu ne le regretteras pas, crois-moi. Et puis tu me fais confiance non ? » Demanda presque son meilleur ami, avec une pointe de malice dans la voix. Et que répondre à ça ? Ce genre de questions ne devrait jamais exister. C’était un peu comme les filles et leur lubie de leur corps. Cette question était un peu l’équivalent du ‘tu ne trouves pas que j’ai grossi non’ ? Soit vous dites oui, et là c’est la catastrophe, soit vous dites non, et c’est aussi la catastrophe. Non dans ces moments-là, le mieux à faire c’est de prendre ses jambes à son cou, et de courir loin de cet endroit. Oui, c’était le mieux. Pourtant à cette question, le dit Oliver ne bougea pas. Il roula même légèrement des yeux. « Ai-je le choix… En tout cas, tu me revaudras ça, Luke. » Ce dernier afficha alors un sourire radieux de victoire. Imbécile. Dans quoi est-ce qu’il s’était encore fourré hein ? Il se le demandait bien. C’est avec un soupir non dissimulé qu’il reporta son attention sur la vitre de la voiture. Un rencart à quatre… Quelle idée ! Lucas, son meilleur ami, savait très bien qu’il détestait ça. Après tout, il était assez grand pour savoir si telle ou telle fille pourrait lui convenir non ? Il n’avait pas besoin d’entremetteur. Pourtant, le blond prenait un malin plaisir à vouloir prendre ce rôle. A quoi bon ? Oliver préféra laisser couler. Demain, il aurait sans doute déjà tout oublié. Cette soirée ne serait qu’un souvenir parmi tant d’autres. Alors il se laissa tenter. Et puis peut-être que la soirée ne serait pas si mauvaise que ça. Cette… Comment s’appelait-elle déjà ? Ah oui, Margaret. Elle était peut-être sympa non ? Un simple sourire se dessina alors sur ses lèvres presqu’inconsciemment. Oui, pour la première fois depuis qu’il connaissait Lucas, il se laissait prendre au jeu. Ce serait sans aucun doute une date à mettre dans les annales et à ressortir lorsqu’ils seraient tout fripés et ridés lors de soirées au coin du feu. « Monsieur s’est résigné ? » demanda alors taquin Lucas, alors qu’il mettait son clignotant pour tourner sur le parking du bar. Oliver ne préféra pas répondre et défit simplement sa ceinture quand enfin la voiture s’arrêta. Il sortit tranquillement bien vite suivi par son meilleur ami. « Allez, quoi. Ne fais pas cette tête d’enterrement, sinon, elle va croire que tu viens d’enterrer ta mère. » Voulut plaisanter le blond. L’intéressée lui tira presque la langue comme un enfant de cinq ans. « Très drôle, Luke. En tout cas, n’oublie pas que tu me revaudras ça. Et c’est la dernière fois que je viens à tes rencarts à quatre. » « Allez le rabat-joie en route. » Ignora alors le dit Luke, mettant sa main sur l’épaule de son ami, en ne voulant sans doute pas qu’il s’échappe. Oliver se résigna alors. Après tout, depuis qu’ils se connaissaient, il devait savoir que Lucas était intransigeant sur ces sujets-là. Quand il avait décidé quelque chose, c’était ainsi et pas autrement. C’était la force de son ami, Oliver l’avait remarqué depuis leur rencontre, quand ils avaient seize ans. Faut dire que les deux-là, ce sont deux inséparables depuis le lycée. Il fallait dire qu’à ce temps-là, Oliver était un fraichement débarqué d’un petit patelin paumé de l’Angleterre, arrivant à Whitby. Lucas eut tout de suite le réflexe d’aller le voir et de discuter avec lui. De fil en aiguille, les deux s’étaient bien vite trouvés. En entrant alors dans le bar, les deux prirent tout de suite la température du dit bar. Lumières de toutes les couleurs et brouhaha émanant de partout, c’était sûr que le lendemain, ils allaient avoir l’impression de redécouvrir le son et la vue. Néanmoins, Oliver ne s’en formalisa pas réellement et suivit son meilleur ami. Ce dernier affichait une mine radieuse tandis que l’autre tentait désespérément d’être neutre. Après tout, il était ici que par obligation et non par choix. Et puis c’était quoi cette manie de toujours forcer les autres hein ? Lucas fit alors un signe à celle qui était sans aucun doute sa petite amie et une autre fille. Cette dernière, brune, paraissait aussi âgée qu’eux, voire peut-être un peu moins. Oliver ne réussit pas réellement à déterminer. Elle semblait en grande conversation avec Paige, la dite petite amie. Pourtant, elles les remarquèrent. Il tenta alors de se faire aussi joyeux qu’à l’ordinaire, malgré son envie pressante de partir. « Hey, vous voilà enfin, on a failli se désespérer avec Maggie ! » s’exclama Paige avant que Lucas ne vienne l’embrasser en guise de bonsoir. « On a été pris dans les embouteillages, un vrai calvaire. » commença-t-il alors avant de poursuivre. « Oliver, je te présente Margaret, et  Margaret, Oliver. » fit alors le blond présentant chacun l’un à l’autre. Cela a commencé comme ça entre eux deux. De simples présentations, ils passaient d’étrangers à connaissance. Pourtant, malgré les efforts de leurs amis durant la soirée, le courant ne passa pas. Enfin, rien ne semblait, du moins, prédestiner les deux. Ils avaient fait des efforts voyant, certes, mais rien n’y fit. Entre une qui n’était pas prête à sortir avec quelqu’un et un autre qui était toujours agacé d’être forcé, cela ne pouvait décemment pas marcher. Néanmoins, Oliver tenta de paraître le plus naturel possible, le plus conciliant possible. Pour Lucas en quelques sortes. Après tout, c’était bien lui qui avait fourni autant d’effort à le convaincre de venir non ? Il pouvait au moins lui rendre la pareille. Il essaya de s’intéresser à la jeune femme, de parler avec elle, de plaisanter même. Pourtant, même à lui, ses blagues sonnèrent bien fausses. Tout était faux. Désastreux, on ne pouvait pas faire mieux, ça c’était sûr. C’est ainsi qu’au bout d’une heure et demi seulement, Oliver mima d’aller voir se rendre au petit coin. Enfin, du moins, c’est ce qu’il fit croire, car à peine s’était enfoui dans la foule, qu’il s’était dirigé vers la sortie. De l’air, il fallait de l’air. Il allait étouffer dans ce bar. Quand enfin, il mit un pied dehors, il se mit contre le mur et observa la rue bien silencieuse ce soir. Il soupira. Quelle soirée merdique. Il aurait préféré passer son soir à surfer sur son ordinateur. Cela semblait bien plus attirant à présent que ce rencart à quatre. D’ailleurs… Tout à coup, il eut une idée. Sa sœur, Demi, pouvait sans aucun doute le sauver de ce pétrin. Composant à toute vitesse le numéro sur son portable, il attendit presque impatient. « Allez, Dem’, décroche pour une fois. » Au bout de quelques sonneries presque interminables selon le jeune homme, sa sœur jumelle daigna enfin répondre. « Allô ? Oliver ? » « Ouais, salut, Demi, c’est moi… Je... Je ne te dérange pas trop ? » Demanda-t-il. « Non, mais toi, tu as quelque chose à me demander. » devina-t-elle alors. « Qui ça moi ? Non, pas du tout. Qu’est-ce qu’il te fait dire ça ? » « On est jumeaux, je te rappelle. Et tu hésites toujours comme un enfant quand tu dois demander quelque chose, cela en est presque hilarant. » rit-elle alors. « Hilarant, dis-tu.. » ironisa-t-il alors. Il leva les yeux au ciel. « Bon alors, tu appelais super Demi à la rescousse pourquoi encore ? Tu ne devais pas être à ton rencart là ? » Demanda-t-elle alors, surprise. « Ouais, justement. Faut que tu m’en sortes. » A l’autre bout du fil, il entendit alors sa sœur rire. « Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Elle n’est pas bien, elle ne rentre pas dans tes critères super sélec’ ? » « Dem’, t’es vraiment pas possible. Et non, figure-toi qu’elle est même super mignonne. » A vrai dire, il avait dit ça sans réellement y réfléchir. Après tout, il est vrai que le peu qu’il l’avait regardé, enfin du moins dans les une heure et demi où il lui avait fait face, Margaret semblait une fille très jolie. C’était indéniable. Ses cheveux bruns et ondulés semblaient soyeux, ses grands yeux de biches étaient réellement à tomber et sa bouche fine et bien dessinée était vraiment délicieuse à regarder. « Bah alors, frérot, fonce ! Tu sais, si tu n’y vas pas maintenant, tu n’iras jamais. N’attends pas que des icebergs commencent à geler sur son nez. » Préconisa-t-elle. « Non, mais c’est pas ça le problème.. Tu connais, Lucas, il veut à tout prix me forcer la main et puis… Même, elle, elle ne semble pas encline à ça... Fin, je ne saurais pas réellement comment expliquer. Mais il y a quelque chose qui ne passe pas. C’est tout. » Conclut-il alors. « Allez, Dem’, fais ça pour moi. Appelle moi juste dans dix minutes, simule, une urgence, je ne sais pas, tout ce qui te passe par la tête, ça ira. » Se plaignit-t-il presque. « Alala, qu’est-ce que tu ne ferais pas sans ta petite sœur hein… » Soupira-t-elle alors doucement. Néanmoins, Oliver pourrait jurer qu’elle souriait à cet instant même. « Laisse pas non plus tes chevilles enfler, tu pourras plus passer les portes, hein… » « Idiot. ».

What about now ?Il courrait comme jamais auparavant, il ne l’avait fait. Encore et encore. Il se fichait pas mal du bruit assourdissant qu’il faisait dans les escaliers ou encore de la porte qu’il claqua sans réellement s’en rendre compte. Oui, il s’en fichait pas mal. Depuis cet appel, plus rien n’avait réellement d’importance. Le monde semblait tourner autour de lui sans cesse, sans s’arrêter. Il ne sait même plus comment il atterrit dans sa voiture. Il a dû courir jusqu’à elle sans doute. Peut-être, il ne sait plus, il ne sait pas. S’empressant, il mit la clef au contact et démarra. Toutes ses pensées étaient toutes dirigées vers un seul objectif. Son esprit était vide de tout. Non, il ne fallait pas penser. Penser serait mal, penser serait d’imaginer l’avenir et l’avenir peut faire mal. Alors non, il ne faut pas penser. Vider sa tête, vider son esprit, c’était le mieux à faire. Le trajet ne dura que quelques dizaines de minutes, peut-être un peu plus. Pour Oliver, cela sembla l’éternité. Il voulait être là-haut à tout prix, tout de suite, maintenant. Alors pourquoi ces feux le ralentissaient ou encore ces abrutis lui coupaient la route hein ? Il réussit à arriver au célèbre bâtiment blanc indemne. Comment ? Il n’en savait strictement rien, encore une fois. Sautant de la voiture, il ne sut plus s’il la ferma à clef. Sans doute. Ses pas se pressèrent de plus en plus. Son cœur se serrait. Il était inquiet ? Non. Mort de trouille, oui. Il avait peur de l’avenir surtout. Mais non, il ne fallait pas penser. Juste avancer. Oui avancer. Il devait être là-haut avec eux, c’était le minimum qu’il puisse faire. Quand il arriva enfin à l’accueil, il fut vite agacé par cette bonne femme qui ne sut même pas trouver un stylo. Cette dernière ne semblait pas plus concernée que cela, sans doute habituée à ce genre de situations. Mais comment pouvait-on s’habituer à ce genre de situation hein ? Quel monstre pouvait-on devenir en banalisant ces faits hein ? C’était absurde et surtout révoltant. Pourtant, il se tut et patienta en tentant de se calmer, même si les traits de son visage le trahissaient. Elle lui donna enfin le couloir et le numéro. A peine la dernière syllabe prononcée, qu’il était déjà parti. Il allait enfin être là. Bon sang mais qu’est-ce qu’ils leur avaient pris de vouloir sortir ce soir ?! N’auraient-ils pas pu rester avec leur fille ? Tout en se précipitant vers le premier ascenseur, Oliver dut se battre contre de telles pensées. La colère et l’amertume n’aidaient en rien dans ces situations. Il devait … Positiver. Oui, c’était ça, positiver. Pourtant, il n’avait jamais été doué pour ça. Du moins jouait-il assez bien la comédie pour le faire croire, mais à l’intérieur, là juste au niveau de son cœur, c’était une toute autre histoire. Son regard se fixa sur les boutons illuminés de l’ascenseur. Ce dernier semblait d’être d’une lenteur effroyable tout à coup. Oliver en trépignait presque sur place. A côté de lui, une jeune femme portait un cadeau et le regardait comme s’il était un extra-terrestre. Il ne s’en formalisa pas. Ou du moins, ne le remarqua-t-il même pas, car à l’instant où les portes de l’engin s’ouvrirent, il s’y précipita, l’air d’un fou. Tout en marchant le plus vite possible, courir serait pourtant tellement plus simple, il regardait chaque numéro de service, anxieux. Il trouva enfin le bon service au bout de quelques minutes, quelques couloirs. Enfin. Marchant à vive allure, il la vit plus loin. A vrai dire, il ne remarqua pas tout de suite ses yeux rouges, ou encore les larmes encore fraiches qui ruisselaient le long de ses joues. Non, il ne le vit pas encore tout ça. Tout ce qu’il voyait, c’était Maggie avec une Anna calme dans les bras, il voyait la seule source d’information possible, le seul soutien possible aussi. Il arriva enfin à sa hauteur. La jeune fille releva la tête. Il s’assit en silence à ses côtés. Du moins pendant quelques secondes. « On a des nouvelles ? » dit-il simplement. Les pincettes n’étaient plus de rigueur à vrai dire. L’annonce de l’accident les avait déjà bien trop secoué, ils n’étaient plus place à deux mots près. Margaret resta elle aussi silencieuse deux petites minutes. Minutes qui parurent une éternité. Elle dévoila alors ses yeux rouges, en lui faisant face. Néanmoins, elle ne le regardait pas. Son regard était fixé sur le carrelage immaculé de l’hôpital. « Ils… Les médecins les ont montés au bloc tout de suite. On… On en sait pas plus. Il faut juste…. Attendre. » Finit-elle par dire, presque dans un souffle. Attendre ? Mais était-ce réellement possible ça ? Oliver allait devenir fou. Si on ne lui donnait pas des nouvelles tout de suite, il allait littéralement exploser. Pourtant, il resta calme et acquiesça doucement. A vrai dire à ce moment-là, toutes ses pensées étaient dirigées vers son meilleur ami et sa femme. Ils allaient s’en sortir, c’était forcé. Ils ne pouvaient tout simplement pas mourir. La première raison se tenait déjà dans les bras de Maggie. Et puis après tout, ils étaient bien  plus forts que ça non ? Paige et Lucas étaient des rocs. Ils allaient s’en sortir. C’était forcé oui. Oliver tenta de s’en convaincre encore et encore. Pas même une infime partie de lui ne voulait accepter le pire. Non, non et re-non. Cela ne pouvait pas. Lucas était comme un frère pour lui, c’était un ami, son meilleur ami, son frère, son confident, son partenaire de jeux… Et bien plus encore. Tout ça ne pouvait décemment pas être vrai. C’est vrai, Oliver allait surement se réveiller d’une minute à l’autre, se rendant compte que tout ça n’était qu’un mauvais rêve. Oui, cela ne pouvait être qu’un cauchemar. Comment pouvait-il en être autrement hein ? Ce n’était pas possible. Cette phrase, Oliver dut se la répéter au moins des millions de fois dans la tête lors de l’attente. Au minimum. Le silence entre les deux jeunes gens n’était pas réellement gênant, chacun se recueillant sans doute. Oliver n’avait jamais réellement été croyant. Pourtant, en ce jour, il y croyait presque plus que n’importe quoi d’autres. S’il aurait pu, il se serait agenouillé à un prie-Dieu et aurait demandé la guérison de ses amis. La petite Anna, elle, semblait bien calme malgré tous les évènements qui prenaient forme autour d’elle. Oliver l’enviait presque de cette innocence et de cette naïveté. Elle ne prenait pas encore conscience de toute l’horreur qui se jouait à présent. Non, elle ne faisait que d’éteindre sa peluche préférée, attendant comme tout le monde, mais ayant elle une sérénité que les adultes n’avaient pas eux. N’y tenant plus, Oliver préféra se lever et faire presque les cent pas. Il avait l’impression d’être un véritable animal en cage. Cela en était insupportable. Néanmoins, un médecin pointa enfin un bout de son nez. Instinctivement, la jeune femme, elle aussi, se leva après avoir déposé Anna dans sa poussette et l’avoir attaché convenablement. L’homme à l’habit encore chirurgical regarda tour à tour Margaret et Oliver. « Vous êtes des proches de monsieur et madame Hamilton ? » demanda-t-il. Les deux intéressés acquiescèrent. « Nous sommes des amis très proches, le parrain et la marraine d’Anna. Alors oui, nous sommes des proches. » Argumenta alors Oliver. Il savait très bien qu’on pouvait refuser de les informer simplement sous prétexte qu’ils n’étaient pas réellement de la famille. Et ça, ils ne le supporteraient pas, tant pour Maggie, il le savait, que pour lui-même. Presqu’instinctivement, le jeune homme glissa doucement sa main dans celle de la jeune femme, comme pour se soutenir mutuellement dans cette épreuve. « L’état de Madame Hamilton est à présent stable. Nous avons pu faire le nécessaire au bloc opératoire. Néanmoins, nous attendons à présent son réveil qui pour le moment reste encore incertain. » Une première bombe était lancée. La main de Maggie serra automatiquement un peu plus celle d’Oliver. Le médecin sembla par la suite chercher ses mots. « Les blessures de Monsieur Hamilton étaient très étendues et nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour le maintenir. Mais il s’est très vite enfoncé.. Nous n’avons pas pu le récupérer. Je suis désolé… » La dernière bombe fut totalement dévastatrice. A vrai dire, Oliver n’écoutait même plus les paroles du médecin. Son esprit était ailleurs, comme parti. Même sa main ne répondait plus et resta inerte, lâchant celle de Margaret. Lucas était… Mort. Non, ce n’était pas possible. Il n’arrivait même pas à prononcer ce mot dans son esprit. Il ne pouvait pas. Il n’avait pas le droit. Sans s’en rendre réellement compte, Oliver s’était quelques peu éloigné, encore choqué et presque sonné de la nouvelle. Ce n’était pas possible. Non, non, non. Les larmes qu’il avait retenues depuis à présent quelques heures s’échappèrent quelques peu, les traîtresses. Son regard alors embué se posa sur la petite Anna qui papillonnait un peu des yeux, probablement fatiguée de sa journée. Anna… Qu’allait-elle devenir ?

Welcome to the new edge. Oliver sourit doucement en promenant son regard sur la jolie petite endormie. Cette dernière semblait être prise aux proies d’un sommeil léger, et sans rêves. Un sommeil paisible. Elle semblait si calme, presqu’angélique diraient certains. C’est avec douceur qu’Oliver remonta doucement la petite couverture qui recouvrait l’enfant, ne voulant qu’elle n’attrape froid. Ainsi fait, il se retira doucement de la chambre tentant de faire le moins de bruit possible. Il n’avait jamais cru qu’endormir un enfant n’était pas réellement une tâche aisée. D’ailleurs, aujourd’hui, la petite avait mis un point d’honneur à faire tourner en bourrique le pauvre Oliver, qui n’aspirait qu’à s’asseoir devant son ordinateur. Oh pas que la petite Anna avait été inintéressante, bien évidemment, mais simplement car une journée avec l’enfant équivalait presque pour lui à un marathon de cent kilomètres. C’était fou comme elle était éveillée cette petite. Réellement. Ainsi, la voir enfin endormie, paisible, était une sorte de petite victoire. Oliver lui-même sourit. D'ailleurs, il était tellement plongée dans ses pensées qu'il n'entendit pas quelques petits mouvements derrière lui. « Elle dort ? » murmura alors une petite voix derrière son dos. Le jeune homme tourna simplement la tête vers elle et acquiesça. « A l'instant. Il faut dire qu'elle a eu une sacré journée. » précisa-t-il alors avec un sourire. Pour éviter de réveiller la petite au bois dormant, il prit soin de reculer de la chambre et d'en fermer tout doucement la porte. Bien évidemment, il n'oublia pas de prendre avec lui le babyphone. Il ne fallait jamais oublier le babyphone. « Une grosse journée hm ? » demanda la jeune femme, sans doute curieuse. Oliver haussa doucement les épaules tout en rejoignant le salon avec Margaret. « Tu sais comment est Anna... Une vraie pile électrique quand elle le souhaite. » Sa phrase sembla amuser la jolie brune. Bien trop. « Dois-je en déduire que c'est plutôt le pauvre petit Oliver qui a eu une grosse journée ? » L'intéressé préféra alors ignorer, non sans un léger sourire, et poursuivit son chemin vers le salon où il s'assit sur une des chaises-bar typiquement américaine de la cuisine ouverte sur l'appartement. Margaret le rejoint mais il vit bien sur son visage qu'elle hésitait, hésitait à lui dire quelque chose. Quoi ? Il n'en savait rien. Il patienta alors quelques secondes. Secondes qui parurent presque une éternité. « Tu... Tu crois qu'on y arrivera avec Anna ? Je veux dire... Elle est si petite, si fragile. Si innocente... » Oliver ne parut pas réellement surprise par cette question. Ne se l'avait-il pas posé cette question de nombreuses fois ? Bien sûr que si. Elle avait été inévitable. Il prit alors encore un petit temps pour répondre, voulant simplement choisir les bons mots. « On y arrivera. On ne s'en est pas mal sortis jusque là non ? » tenta-t-il de la rassurer. Après tout, c'est vrai, cela faisait presque quelques mois que la garde accordée fut prononcée et tout s'était très bien passé. Cela avait été nouveau pour les deux, surtout cette installation chez Oliver. Mais tout avait été pour le mieux dans un sens, il n'y avait pas de raison pour que cela change non ? Margaret sembla s'en convaincre. Elle hocha doucement la tête silencieuse, avant d'ajouter. « Tu ne vas pas te coucher ...? » demanda finalement la jeune femme. Le jeune homme tourna la tête vers elle, la hochant négativement. Il passa une main sur son propre cou. « Non, il faut encore que je travaille un peu. Mais vas-y toi, tu travailles demain. Je ne tiens pas à ce que tu t'endormes demain dans ton bol de lait. » tenta-t-il alors un peu de plaisanter. La brune leva doucement les yeux au ciel. « Tu te lèves aussi demain... Essaye un peu de dormir aussi. » lui rappela-t-elle alors sur un doux ton. Cette discussion, il l'avait eu de nombreuses fois. Avant l'installation de Margaret chez lui depuis leur garde accordée pour Anna, il avait toujours eu l'habitude de veiller la nuit. Son travail lui prenait assez de temps pour quelques heures nocturnes. Néanmoins, il n'éprouvait pas réellement le besoin de dormir. Cela ne lui venait tout simplement pas. Tourner en rond dans son lit était une chose qu'il détestait au plus haut point, alors il se levait et tournait dans son appartement, avant d'ouvrir son ordinateur pour surfer sur des sites. Rien de bien très folichon. Pourtant à présent, Margaret était souvent là pour l'informer que la nuit était réservée au sommeil. Mais c'était plus fort que lui. Comme aujourd'hui. « Ne t'inquiètes pas va. Je vérifie juste une chose dans mes cours pour demain et j'y vais. » voulut-il la rassurer avec un sourire dont lui seul avait la recette. Cela ne sembla pas réellement convaincre la jeune femme qui acquiesça néanmoins. « A demain alors... Bonne nuit. » Elle se pencha doucement et déposa simplement un baiser sur la joue du brun. « Fais de beaux rêves. » ajouta-t-il alors avant de la voir disparaître, probablement allant dans sa propre chambre. Le jeune homme soupira doucement. Son regard resta alors tout simplement fixé sur la cuisine, ne se posant pas réellement à un endroit particulier. Il devrait se coucher, oui. Il le ferait-il ? C'était une autre histoire ça. Il n'en ressentait du moins pas l'envie. De toute façon, son esprit était bien loin de cette pensée-là. En effet, cela faisait maintenant à présent quelques minutes qu'il était parti dans les abyssales de son cerveau. C'est fou comme certaines fois, on se pose simplement et on part intellectuellement. Pourquoi ? On ne le sait pas réellement, c'est plus fort que nous. Il faut dire aussi que beaucoup de choses s'étaient passées dans la vie d'Oliver en à peine six. Tout avait été très vite. Trop vite. Avait-il réellement réalisé ? Pas réellement non. Il peinait encore à le faire. Il lui arrivait certains matins à se réveiller en étant persuadé que tout avait été un rêve. Ou du moins un cauchemar, un véritable. Mais il était bien vite ramené à la réalité. Il était mort. Son meilleur ami était mort. Pourtant, il avait l'impression qu'hier encore, Lucas avait ri aux éclats avec sa femme Paige et sa magnifique petite fille. Oui il le revoyait encore une de ses taquineries dont lui seul avait le secret. Tout ça, était tellement injuste. Il n'aurait jamais dû mourir... Perdre une personne était définitivement la pire sensation au monde. Réellement. Il lui manquait tellement. Ce n'était pas seulement son meilleur ami qu'il avait perdu, mais c'était aussi son frère, son confident. Ils avaient été pendant de longues années des frères de coeur tout deux. Toujours ensemble, toujours à faire les quatre cent coups ensemble. Cela faisait si mal... Trop mal même. Sans qu'il ne s'en ait rendu compte, quelques larmes traîtresses vinrent à passer les barrières de ses yeux. Non. Depuis l'annonce, il n'avait versé aucune larme. Il n'avait pas eu le temps. Anna avait été la priorité, autant pour Margaret que pour lui. Pourtant peut-être qu'aujourd'hui, il devait expier ce trop plein. Il débordait tellement d'émotions qu'il ne pouvait toutes les contenir. Certaines d'entre elles coulaient silencieusement sur ses joues malgré lui. D'un geste silencieux et presque rageur, Oliver passa sur un main sur ses yeux. En vain. Néanmoins, sans qu'il ne s'y attende réellement deux fins bras vinrent entourer ses épaules. Une tête brune vint se poser contre son omoplate. Les mots ne vinrent pas. Seul le silence les entourait et c'était peut-être tant mieux. Il n'y avait pas besoin de ça. A vrai dire, il ne sut pas combien de temps lui et Margaret restèrent ainsi. Quelques minutes, quelques dizaines de minutes. Il ne savait pas. Pourtant, ce moment lui fit tellement de bien. Il ne remercierait jamais assez Margaret pour ça. Pour sûr. Ce fut la première et dernière fois qu'il pleura depuis l'accident.


Dernière édition par Oliver Allen le Sam 17 Oct - 19:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent.   Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. EmptyJeu 8 Oct - 21:33

Quel bon choix de vava Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. 856518222
Reouelcooome parmi nouus I love you
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MessageSujet: Re: Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent.   Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. EmptyVen 9 Oct - 15:27

andrew :bave:
bienvenuuuue :love:
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MessageSujet: Re: Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent.   Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. EmptyDim 11 Oct - 19:09

andrew, quel homme. fall
(re)bienvenue. Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. 1340201868
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MessageSujet: Re: Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent.   Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. EmptyLun 12 Oct - 17:07

T'es beaucoup plus sexy en Andrew :heybaby: :bave: et je dis toujours la vérité ! Bon j'avoue qu'en Sam tu te défends pas mal, mais bon Andrew quoi ... :what: c'est Andrew quoi Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. 3574811713 oui ma phrase est claire ! C'perso dépote, je vais vous suivre :hola:
re BIENVENUUUUUUUUUE :ananas: :opa:
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MessageSujet: Re: Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent.   Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. EmptyJeu 15 Oct - 8:33


Bonsoir Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. 2172821669 Ta fiche est entamée depuis plus de sept jours, as-tu besoin d'un délai ? Si nous n'avons pas de nouvelles, nous serons forcés de te supprimer :triste:
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MessageSujet: Re: Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent.   Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. EmptySam 17 Oct - 17:47

Je suis là, je suis là, je suis là.:gosh: :gosh: :gosh:
Je finis ma fiche tout de suite. J'ai juste à vérifier un dernier truc la dernière anecdote et je poste tout. :love:
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MessageSujet: Re: Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent.   Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. EmptySam 17 Oct - 20:59

Vous pouvez valideeer, tout est parfait ! :han: :love:
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MessageSujet: Re: Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent.   Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. EmptySam 17 Oct - 21:13


Je te valide avec plaisir, rebienvenue, tu connais la maison :hola: :love: :y: (Oliver il a vécu pleins de trucs tristes Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. 2972567136 )
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MessageSujet: Re: Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent.   Oliver ✤ Il n'y a en amour que les honteux qui perdent. Empty

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