on top of the world.

★ scars and souvenirs.
Il sent l'eau chaude qui coule, qui se fracasse contre sa peau pour la purger de tout péché, pour la laver et la réchauffer. La tête collée contre un mur, il se laisse faire, il réfléchit, une de ses mains masse ses différentes parties de son corps pour propager le savon et en provoquer une légère mousse qui chute au sol emportée par le torrent d'eau qui s'écoule de la poire. Il a chaud, il aime être dans cet état, il a encore envie de lui, il aurait pu l'inviter à l'accompagner dans la douche. Il sait qu'il est là, dans la pièce d'en face, dans la chambre à se préparer pour une autre journée. Ils avaient passé la nuit ensemble, comme tant d'autres. Possessif, il aimait l'avoir rien que pour lui. Ils n'étaient pas en couple mais il ne voulait pas le voir avec un autre. Il le voulait pour lui, il était sien. En y repensant, il sent que le désir le possède et se propage dans son corps, provoquant une douce chaleur sur son bas-ventre et possédant sa virilité reposée de ses ébats passées. Ils n'auraient pas le temps, ils devaient revenir chacun à leur vie différente, lui, il devait retourner à son bureau de rédacteur-en-chef, écrire et superviser, donner envie de lire à ses lecteurs tandis que l'autre, Brett, retournerait dans son box à effectuer diverses tâches insignifiantes dont personne ne voulait s'occuper et lorsqu'il se comportait comme un gentil garçon, il avait le droit d'écrire dans les divers. Durant un instant, il lui semblait injuste de lui attribuer ce traitement mais les choses étaient faites ainsi. Chaque chose avait un ordre et un sens. Finissant de se laver, il sortit de la douche, enroulant une serviette à sa taille et descendit à la cuisine se préparer une tasse de café, mettant sur haut-parleur le répondeur du téléphone fixe. Encore un message de sa mère, il pourrait la rappeler mais guère envie. Il n'a pas le temps pour cela, Noël arriverait bien assez vite et il savait qu'il ne pourrait supporter que cela. Loin il était d'eux, mieux il se portait. Il boit, se brûlerait presque la langue mais d'une traite, il finit son café avant de retourner dans sa chambre. Il le croise, aucun mot, il reluque simplement son torse finement musclé, il a horriblement envie de lui. Là, maintenant, tout de suite et serrant son poing, il se force de ne pas succomber. Le temps était fait pour tout et les règles étaient les règles.