sometimes, love is not enough

★ dream a little dream of me.
Alors alors alors, que dire. Ce ne seront probablement que des petites choses qui ne vous serviront à rien, mais si vous voulez tout savoir sur moi, les moindres petites choses, let's go ! Vous connaissez ces filles qui se mettent du vernis, qui deux heures après est déjà tout écaillé et qui se sentent obligée de le refaire parce qu'elles ne le supportent pas ? Et bien je suis tout l'inverse de ces filles. Je porte tout le temps du vernis, tout le temps c'est vrai. Mais je n'en change qu'une fois que celui ci à presque complètement disparu. Quand je me rends compte qu'il ne m'en reste sur sur un ou deux ongles je me dis que peut-être, il faudrait que je refasse ma manucure. C'est à dire à peu près toutes les trois semaines. Je peux aussi vous dire aussi que c'est un enfer de dormir avec moi l'hiver, simplement parce que je prends toute la couette et que je m'enroule dedans comme un saucisson. Et ce n'est pas la peine de penser à prendre une deuxième couverture, je m'enroule dans celle la aussi. Je me réveille en sueur le matin, mais au moins, j'ai eu chaud la nuit. Quoi d'autre... Ah oui, je mange encore des céréales pour enfants le matin, il n'y a rien de mieux avouez ! Et je fais les jeux qu'il y a au dos du paquet tous les jours, même si je connais déjà la réponse. Ça passe le temps. Sinon je n'ai jamais vu Dirty Dancing. Je sais, honte à moi, pardon, pardon, pardon ! Mais si vous m'invitez à le regarder, je ne dirais pas non, prévoyez la boite de mouchoirs par contre. Encore un ? Huuum... Je change mon fond d'écran de téléphone toutes les semaines. Je ne sais pas pourquoi, mais je le fais c'est tout. Vous avez l'impression de mieux me connaître maintenant ?

★ tell me sweet little lies.
le destin: l'absolu ou une excuse? Ni l'un. Ni l'autre. Je ne crois pas le destin en ce qui concerne nos propres choix. Ce n'est effectivement qu'une excuse pour une bêtise que l'on aurait pu faire ou une merde qui nous serait tombé dessus sans prévenir. « Je n'ai pas été accepté dans cette école, c'est que je ne devait pas y aller, c'est le destin », n'importe quoi tout ça. Mais quand un bus rempli d'enfant à un accident et qu'il n'y a ni mort, ni blessé grave, je me dis parfois qu'il y a quand même peut-être quelque chose de plus grand que nous. Mais ce qui est certain, c'est que nos choix nous appartiennent.
les ingrédients du bonheur: Il n'y a pas d'ingrédients au bonheur. Ce n'est pas une recette magique qui fait que cela rend les gens heureux ou non. Et ce qui rendra une personne heureuse en rendra probablement une autre malheureuse. Mais pour moi, le bonheur ce n'est pas  l'argent, la réussite ou la gloire. Ce sont ces petites choses de la vie qu'on oublie parfois d'apprécier à leur juste valeur. Un coucher de soleil, la naissance d'un enfant ou encore le sourire d'un proche. Il en faut peu pour être heureux comme le dit la chanson.
rapportez les paroles de l'un de vos proches à votre sujet: Pourquoi vous ne leur demandez pas directement ? Cela éviterait l'intermédiaire qui n'est autre que moi pour le coup. Enfin bon, mes proches vous diront probablement que je suis une fille qui paraît timide, introvertie et renfermée au premier abord, mais qu'une fois que l'on apprend à me connaître on se rend compte que les apparences sont parfois trompeuses. Il vous diront aussi probablement que quand j'ai une idée en tête, je n'en démords pas. C'est probablement ce qui m'a mené là où je suis aujourd'hui d'ailleurs. Et j'espère que mes proches vous diront qu'ils sont fiers de moi. Parce qu'après tout, c'est aussi pour eux que je fais tout ça.
que pensez-vous de little charlie: Je ne suis revenue en ville que depuis deux mois, et j'en ai déjà entendu parler un bon nombre de fois de little charlie. Je l'ai même croisé deux ou trois fois en ville sur son skateboard. Après ce que je pense de lui, je n'en sais trop rien. Évidemment je suis déjà allée sur son blog, comme la plupart des gens dans cette ville, même si ils aiment vous dire le contraire. Tout le monde connaît Charlie, mais pour ma part, je ne sais pas trop quoi en penser pour le moment. Je me laisse encore du temps pour trancher.

★ scars and souvenirs.
18 juillet 1993 : Je me souviens exactement de ce que j'ai ressenti ce jour-là. Je ne saurais le décrire. J'avais deux ans et cela doit être mon premier vrai souvenir. Ce n'est pas une courte scène ou même une image. Simplement une sensation. Une émotion. J'imagine que tous les grands frères ou les grandes sœurs doivent ressentir ça à l'arrivé d'un nouveau bébé dans la famille. Et pourtant, je me souviens avoir eu l'impression que personne ne pouvait me comprendre. Ma petite sœur était née. J'étais à la fois heureuse qu'elle soit enfin là, de pouvoir la voir et la toucher. J'avais envie de jouer avec. Mais en même temps, j'avais envie de la jeter par terre. Elle me volait ma maman. Elle me volait mon papa. J'avais l'impression de ne plus exister. Quelle émotion étrange tout de même. Amour et haine qui s'entremêlent. Mais c'était ma petite sœur, et j'aurais tout fait pour elle. Je ferais toujours tout pour elle.
20 novembre 1993 : La veille de mon anniversaire. La veille de mes trois ans. Et on me retirait de tout ce que je connaissais. Ma maison, mes amis et mon pays. Maman m'avait dit que papa devait aller travailler dans un autre pays. Elle m'avait dit qu'on allait pas loin. Qu'on avait juste la mer à traverser. Elle n'avait pas tord, mais à trois ans, le voyage m'a paru interminable. Heureusement, la barrière de la langue à été une épreuve en moins pour moi. Même si je ne parlais pas encore très bien à cet âge là, nos parents nous avaient éduqué moi et ma sœur en nous parlant anglais et français. Mais tout de même, ce ne fut pas une journée facile pour moi. Une journée pas facile mais vite oublié. Et oui, je n'étais encore qu'une enfant et une fois en Angleterre, le jour de mon anniversaire, mes parents avaient fait en sorte de me faire passer la meilleure journée de ma vie. Gâteaux, bonbons, cadeaux et manèges. J'allais m'y faire à Whitby finalement.
13 juillet 2007 : L'été. La plus belle saison de l'année selon moi. Il fait beau. Il fait chaud. Il y a des fêtes et des soirées organisées tous les soirs à tous les coins de rues. J'adore l'ambiance qu'il y a l'été. Et c'est cet été là que je l'ai vu pour la première fois. Je ne pensais pas qu'il changeais ma vie. Et ce fut pourtant le cas. On n'oublie jamais son premier amour. Et Morgan fut le mien. Je pensais que cela ne resterait qu'un amour d'été. Ou du moins, c'est ce que je me disais intérieurement. Après tout, il était plus vieux d'un an. En septembre, j'entrais au lycée et une nouvelle période de ma vie commençait. Mais les semaines passèrent, la fin de l'été et enfin la rentrée. Et cela ne s'est pas terminé. Ça a duré deux ans. Deux belles années. On dit que les années lycées sont les plus belles années de notre vie. Pour moi, ce fut le cas. Et Morgan n'y est pas pour rien.
2 juillet 2010 : J'y pensais depuis des semaines. Cela me rongeait. Depuis que j'avais reçu cette fichue lettre d'acceptation. Je ne pensais pas être prise. Alors ça non. C'est pour cela que je ne lui en avait pas parlé. Mais depuis que j'avais reçu cette lettre, il y a des soirs où je ne dormais plus, des jours où je ne mangeais plus. Deux choix se présentaient à moi. Le choix initial : aller à la fac de Whitby et m’installer avec Morgan. Le second : aller à Londres en fac de droit et... Je ne savais même pas ce qui serait le mieux. Rien que de penser à le quitter, je sentait mon estomac se retourner. Mais j'étais réaliste, ce n'était pas juste de ma part de lui imposer une relation à distance. Alors je lui ai laisser le choix. J'allais à Londres. Et il a décidé de rompre. J'avais fait la fille forte devant lui. Je ne sais même pas si il s'était rendu compte que mon cœur se déchirait. Mais après ça, j'ai pleuré pendant une semaine sans m'arrêter.
13 juillet 2013 : J'étais là, adossée au bar ma bière à la main. Je souriais, je rigolais avec mes collègues de promo pour fêter cette nouvelle année nous rapprochant du diplôme. Mais le cœur n'y était pas. Cette date était un anniversaire macabre pour moi. Même après trois ans, je n'avais toujours pas réussi à l'oublier. Lui. Morgan. Silence radio depuis trois ans. Aucun appel. Aucun SMS. Aucun mail. Rien. Nothing. Nada. Nada de nada. De sa part comme de la mienne. On avait tout simplement coupé les ponts. Des millions de questions se bousculaient dans ma tête. Est-ce qu'il pensait à moi comme moi je pensais à lui ? Qu'était-il entrain de faire en cet instant ? M'avait-il oublié ? Avait-t-il une autre fille ? J'avais beau ne plus être avec lui, cette idée me donnait la gerbe. Alors j'ai bu mon verre cul sec. Et un autre. Et encore un autre. Le fait est que je ne me souviens de rien concernant cette soirée. Et ce n'est peut-être pas plus mal comme ça. J'espère au moins m'être amusé.
31 août 2015 : Fraîchement diplômée, me voilà de retour à Whitby. Cette ville m'avait manqué. Ça n'a rien à voir avec Londres. Des buildings et des touristes à tous les coins de rues. Ici, j'ai l'impression de revivre. J'avais comme idée folle de monter mon propre cabinet d'avocat. Je sais que je devrais probablement me faire un peu d'expérience dans le milieu avant de me lancer dans un projet comme ça. Mais j'y crois, et j'y arriverais. Et puis, j'avais aussi envie de le revoir. C'était dans mes plans d'ailleurs. J'avais remis les pieds en ville depuis quelques semaines déjà, et ma première intention était de lui rendre visite. Mais c'était sans compter sur ma sœur. Cette chère Sophie. Ah, qu'est-ce que je peux la haïr des fois ! Mais ça reste ma sœur. Si j'en veux à quelqu'un c'est à lui. Franchement, je crois que j'aurais préféré ne jamais savoir. Ce n'est pas comme si il avait seulement couché avec elle. Non, il est sorti avec. Pendant un petit moment. D'accord, ça a à peine duré quelques semaines. Mais c'est déjà quelques semaines de trop. Parce que évidemment, quand ma frangine m'a balancé cette bombe à la figure, je lui ai posé mille et une questions. Et elle ne s'est pas gênée pour me donner tous les détails croustillants. Je ne lui en veux pas, mais je la déteste à un point en ce moment si vous saviez. Je ne suis pas naïve. Je me doutait bien que Morgan avait fréquenté des filles en cinq ans. Mais qu'elle fasse partie de ma famille, ça, j'étais à mille lieux de me l'imaginer. J'espère simplement une chose. Plus tard il apprendra mon retour. Mieux se sera. Si il en a quelque chose à faire évidemment.