(hot) breathe me, tease me (oswald)

La nuit tombait sur la ville. De la fenêtre de la salle de garde des infirmiers, je rangeais deux dossiers et regardais les derniers rayons du soleil parcourir Whitby. Je souriais car je savais que ma journée se terminait. Après une garde de douze heures, du repos ne pourrait me faire du mal. Quittant finalement la pièce, je me dirigeais dans un premier temps vers la salle de réunion pour les dernières transmission de la journée. Il n'y avait pas grand chose à transmettre que, quelques minutes plus tard, j'étais déjà sorti et m'avançais vers les vestiaires pour retirer mon uniforme et me vêtir d'un simple débardeur et d'un short. Beaucoup moins strict et beaucoup plus confortable, j'attrapais mon sa de rechange et quittais définitivement l'hôpital pour les trois jours à venir. Grimpant dans mon pick-up, je restais un moment sans mettre le contact. Je regardais mes messages. De la pub et un de Wayne, mon homme et ma vie. Il travaillait encore. Et bien que la fatigue se faisait sentir, je n'avais pas envie de passer ma soirée seul et sans lui. Ainsi, je démarrais mon véhicule avec une pensée des plus perverses derrière la tête et roulais en direction de Flowergate.

Quartier piéton, centre animé de la ville, je me garais non loin du domicile de mon amant. Je parcourais les quelques mètres qui m'en séparait avec un certain sourire coquin, ravi de pouvoir profiter des bienfaits de cette relation libertine avec Oswald. En toute franchise, je me faisais une joie de le retrouver par surprise afin de satisfaire cette envie et cette pulsion qui m'animait depuis que j'avais quitté l'hôpital. Au pied de l'entrée du jeune Hamilton, je me passais une main rapide dans les cheveux pour me recoiffer à la va-vite et frappais finalement avec ardeur sur sa porte. J'entendais du bruit à l'intérieur. Je savais donc qu'il était là et, le connaissant, je me permis de tourner moi-même la poignet pour entrer. Il n'avait pas fermé. Il ne fermait jamais. Ou plutôt, il ne fermait jamais quand je lui rendais visite. A croire qu'il savait quand et à quel moment, je viendrais le rejoindre pour profiter d'un instant sensuel dans ses bras et sous ses draps. Je me présentais donc devant lui, les bras ouverts, lui criant un grand et fort « Surprise ! » avec un sourire charmeur sur le visage.

Comme si j'étais chez moi, je retirais mes chaussures et m'approchais d'Oswald. Après une accolade virile, mes lèvres vinrent automatiquement se poser sur les siennes dans un baiser passionné et langoureux. J'annonçais le but de ma venue, bien que le jeune homme s'en doutait naturellement. « J'espère ne pas déranger tes plans pour la soirée ? » Lui demandais-je finalement. Si tel était le cas, tant pis. Je ne m'excuserais. Je ne m'en voudrais pas. Car, quoi qu'il arrive, je savais que j'aurais ce pourquoi j'étais là. Le regard séducteur, je glissais une main sur son torse et jouais avec lui dès les premières minutes de nos retrouvailles. Pourquoi attendre ? J'avais terriblement envie de lui et je n'étais pas un homme patient.

Arriver chez Oswald n'était pas une décision réfléchie mais plutôt un coup de tête. Je n'avais jamais prédis que je me retrouverai dans ses bras, le soi venu. Je n'avais pas imaginé pendant ma garde que je prendrais la chemin de son appartement, une fois sorti de l'hôpital. Pourtant, je ne regrettais pas mon geste. Le voir était toujours un plaisir. L'embrasser et sentir ses mains caressant ma peau aussi. Maintenant que j'étais chez lui, mes lèvres contre les siennes, ses mains sur mes fesses, j'appréciais d'avoir eu l'idée de le rejoindre sans même l'avertir de ma venue. « Wayne travaille tard ce soir ? » Je ne répondis pas. Je ne sortis pas un mot. Il s'en doutait. Je lui souris donc simplement. Un sourire charmeur et séducteur annonçant fidèlement mes intentions les plus intimes et perverses. Le jeune Hamilton semblait dans le même état. Je ne pouvais qu'en être ravi. « T'as de la chance, j'avais rien prévu. » Il m'embrassa à nouveau, fougueusement. J'enroulais un bras autour de sa nuque, appréciant à sa juste valeur ce tendre baiser passionné et sauvage. Je me laissais maîtriser. Pour l'instant, lui donnant cette impression de pouvoir et de domination alors que ce n'était pas véritablement le cas. Cependant, j'aimais le savoir aussi dominateur. J'aimais quand il caressait mes fesses, quand il prenait les initiatives. Car comment lui résister dans ce cas ? Je ne pouvais définitivement pas. Il tira alors sur mon short et le baissa, pas entièrement, mais juste assez pour découvrir légèrement mon postérieur qu'il se faisait une joie d'effleurer.

« Envie de boire, manger quelque chose avant qu'on commence ? » Je glissais alors sensuellement mes doigts sur son torse. Je n'étais pas là pour manger, ni boire. Je fixais donc mon amant et l'embrassais fougueusement en réponse. Je n'avais plus envie d'attendre. Je le voulais pour moi et je n'hésitais pas à être plus entreprenant pour le lui faire comprendre. Ainsi, ma main descendit le long de son torse, glissant jusqu'à son pubis et son entre-jambe que je caressais à travers le tissu de son vêtement. Déposant un nouveau baiser passionné, je glissais mes lèvres de sa bouche à sa joue, de sa joue à sa nuque et de sa nuque à son oreille. Je mordis son lobe. « Je n'ai pas faim, ni soif. J'ai juste envie de passer un bon moment avec toi. » Lui murmurais-je avec tendrement dans le creux de son oreille alors que ma main se faisait beaucoup plus oppressante contre son intimité que je désirais plus que tout en cet instant.

Prenant alors les choses en mains, je poussais Oswald dans son salon et le forçais à s'asseoir sur son canapé. Je n'avais plus envie de parler. Je n'avais plus envie d'attendre. Ainsi je prenais les devants afin d'assouvir ce besoin physique qui m'animait depuis ma sortie du boulot. Je m'installais à califourchon sur ses cuisses et retirais par la suite mon débardeur que je balançais derrière moi sans m'y attacher. Puis, je l'embrassais à nouveau, mêlant ma langue à la sienne tout en débutant un léger mouvement de bassin afin de faire dresser le fruit de mes envies. « Tu préfères m'offrir un verre ou que je continue sur ma lancée ? » Lui lançais-je alors comme un défi. Lui qui me proposait de boire ou manger, je lui laissais l'opportunité de faire ses propres choix bien que j'avais ma préférence.

J'avais pris les choses en main, poussant Oswald sur son canapé pour m'installer à califourchon sur ses cuisses musclés. J'étais l'unique maître à bord, le seul qui décidait pour les minutes à venir. Je l'embrassais fougueusement, le dévorais du regard passionnément. Puis je retirais mon débardeur sous le regard de mon amant qui semblait hypnotiser par mon geste et ce qu'il y découvrait. Il caressa mon torse. La sensation de ses mains sur mon corps me donnait d'innombrables frissons. Il m'excitait et je l'étais de plus en plus que je ne pus me retenir de me frotter à son entre-jambe pour en faire de même avec lui. Je l'attisais pour mieux le retenir dans mes filets. J'avais envie de lui. J'avais envie de le sentir en moi, de redécouvrir ces plaisirs datant que j'avais vécu avec le barman. Je ne m'y étais pas attendu mais Oz me ramena davantage vers lui, collant nos érections respectives l'une contre l'autre malgré nos vêtements qui les séparaient encore pour le moment. J'avais tellement envie de lui, de baiser avec lui que je ne pouvais me retenir plus longtemps. « Continue je t'en prie, tu es si bien lancé. » J'étais plus chaud que jamais et les propos du jeune Hamilton ainsi que mes mouvements de bassin, contrôlés par Oswald, alimentaient mes besoins. J'étais sur lui mais le barman contrôlait toujours mes actions. Il jouait avec mes tétons, effleurait ses lèvres sur chaque parcelle de mon corps dénudé et caressait mes fesses nu sans gêne. Je ne pouvais me retenir de gémir légèrement, levant la tête au ciel face à ces douceurs que le jeune homme m'offrait sans retenu. J'étais simplement aux anges.

Le regard charmeur et le sourire séducteur, je reculais le visage d'Oswald et attrapais ensuite ces mains pour les poser loin de moi. A nouveau, je pris possession de ses lèvres et me levais finalement de ses cuisses pour me présenter debout devant lui. Le barman pouvait déjà apercevoir l'effet de ces caresses sur mon intimité. Me mordant la lèvre inférieure, je déboutonnais le premier bouton de mon short et attendais. J'attendais une quelconque réaction de la part de mon amant, un signe m'indiquant que je pouvais continuer. Mais son silence était révélateur, alors je déboutonnais les derniers et descendais short et boxer en même temps pour me retrouver dans le plus simple appareil devant un Oswald en feu. Je m'offrais complètement à lui. Je ne désirais que ça. Et dans un dernier mouvement, je lui balançais mon sous-vêtement au visage avant de m'enfuir dans ses couloirs. « Retrouves-moi si tu peux. » Lui lançais-je, amusé, m'évanouissant dans son appartement que je connaissais particulièrement bien pour avoir testé chacune de pièce avec lui dans des positions toujours aussi surprenantes les unes que les autres.

J'arrivais dans sa chambre et lançais un dernier coup d’œil par-dessus mon épaule pour voir si mon amant me suivait. Il le faisait et j'étais plus que satisfait. Je me rapprochais alors de son lit et me glissait dessus tel un félin prêt à bondir sur sa proie. Sauf que cette fois-ci, j'étais la proie et Oz, la bête que je voulais entendre rugir de plaisir. J'étais prêt à m'offrir à lui sans retenu. Je ne pouvais lui résister. Son corps, sa peau, son sexe. Tout me poussait vers le barman et j'avais bien l'intention de profiter d'un nouvel "échange" avec lui. En conséquence, et bien qu'il ne m'ait pas encore retrouvé, je me cambrais sur ces draps. Le jeune homme ne tarderait pas à arriver et j'avais pour but de le rendre fou dans cette position, le cul dirigé vers l'entrée, prêt à être souillé. Je voulais qu'il cède à la tentation et qu'il me baise sans attendre. En cet instant, je n'avais envie que d'une chose : Oswald.