descending into the abyss

★ dream a little dream of me.

Fils ainé du couple Hamilton, il n'a jamais été très proche de ses parents, peut être parce qu'ils gardaient l'oeil collé sur lui, l'étouffant un peu à cause de sa maladie. ◆ Il a une télé mais la regarde très rarement, il n'est pas du genre à se poser sur son canapé, il a besoin de vivre dans le moment. ◆ Il a plusieurs tatouages, chose plutôt aisée quand on connait le "mal' dont il souffre : insensibilité à la douleur, ça aide. ◆ Il a été diagnostiqué à son plus jeune âge et ses parents ont toujours gardé un oeil sur lui pour pouvoir prévenir toute brûlure ou blessure que le petit garçon ne pouvait voir. ◆ Il a arrêté ses études assez tôt pour pouvoir travailler le plus tôt possible et obtenir une liberté financière pour s'éloigner de ses parents. ◆ Il ne compte plus les passages aux urgences, il a toujours été un casse-cou. ◆ Il a toujours assumé qui il était et sa sexualité, bien qu'il ne le crie pas sur tous les toits. Il a fréquenté de nombreux milieux et s'est trouvé une affinité particulière avec le BDSM. Il y a trouvé un échappatoire à son quotidien et à chercher ses limites, se dépassant toujours plus jusqu'à un soir où il a fini aux urgences, sévèrement blessé. ◆ Une fois guéri, il y est cependant retourné, ayant enfin comprit que la douleur, ou plutôt son manque n'était pas l'échappatoire dont il avait besoin, c'était le contrôle. ◆ Aussi étonnant que cela puisse paraître, Oz est un très bon cuisinier. ◆ Il surveillait son frère de très prêt et s'en veut de ne pas avoir pu le protéger et le sauver. ◆ Depuis la mort de son frère, il s'est encore plus renfermé sur lui même et il s'est endurci. 

★ tell me sweet little lies.
 
   le destin: l'absolu ou une excuse? Une excuse, on peut toujours former son destin, le changer, le réorienter, le destin n'est pas écrit par quelqu'un là haut, on l'écrit soit même.
   les ingrédients du bonheur: Je ne suis pas sûr de les connaitre, le bonheur me semble étrange, un état qui ne reste pas. Comme insensible à la douleur, j'ai l'impression d'être insensible au reste. Alors je me contente de ce que j'ai, j'imagine que ça suffit.
   rapportez les paroles de l'un de vos proches à votre sujet: "Un bon coup, Oz il sait ce qu'il veut et il sait ce que vous voulez surtout. Il peut lire en vous comme dans un livre ouvert, et ça, ça vaut tout l'or du monde.
   que pensez-vous de little charlie: Je n'y porte que peu d'attention, un petit gamin de vingt-ans m'importe peu, qu'il raconte ce qu'il veut, ça ne fera que rajouter de l'eau au moulin.

★ scars and souvenirs.
   
Oz était debout devant le cercueil que l'on abaissait dans le trou creusé à cet effet. Ses parents à ses côtés pleuraient à chaudes larmes, comme une bonne partie de l'assemblée. Mais le brun ne pleurait pas. Cela faisait des années qu'il n'avait pas pleuré, et même cette mort tragique ne lui tirait pas quelques larmes. Il serra les poings, ses ongles ouvraient sa peau mais il ne ressentait toujours rien. Une fois le cercueil abaissé, l'assemblée commença à se disperser mais Oz resta immobile. Il ne pouvait quitter des yeux le cercueil, sachant que le corps de son frère s'y trouvait. Ce concept était difficile à concevoir, savoir que son frère allait passer sa vie ici bas, à pourrir entre quatre planches de bois alors que lui allait continuer à vivre. Son frère était le diamant de la famille, lui n'était qu'un charbon noir, sombre et insensible. Et il était un être abject qui plus est. Animé par une attirance interdite. Il pouvait sentir le regard de sa mère sur lui qui semblait vouloir lui parler, mais elle se ravisa et suivi son mari. Oz pouvait entendre les portières de voiture claquer au loin et le démarrage des moteurs. Il rentrerait à pied, ça n'avait pas d'importance. La mort de son frère, l'annonce, avait été un choc, et l'avait éteint semble t'il encore plus qu'il ne l'était déjà. Il finit par s'asseoir, alors que les employés du cimetière travaillaient tout autour de lui, son regard toujours rivé sur le cercueil de bois. Il l'avait acheté lui même, il avait même prit en charge les funérailles, c'était la moindre des choses s'était il, dit, une espèce de pardon non dit. Là, devant cette tombe, il se mit à parler, évoquant de vieux souvenirs heureux quand ils n'étaient que des enfants insouciants. Des souvenirs plus douloureux comme l'hôpital où il s'était réveillé plusieurs heures après son arrivée, son petit frère encore adolescent allongé sur une chaise à côté de lui. Il avait été son seul et dernier lien avec sa famille, l'unique raison pour laquelle il parlait encore avec ses géniteurs. Il parla et parla, jusqu'à avoir la gorge sèche. La nuit était tombée lorsqu'il quitta son frère et le cimetière. Il se sentait vidé, fatigué pour la première fois depuis des années mais il ne rentra pas chez lui. Il prit le chemin du bar bien que le propriétaire lui ait donné sa semaine. Il avait besoin d'être entouré, il ne supportait pas sa solitude, pas ce soir du moins et il se laissa aller dans des bras inconnus, bercé par la musique du bar, repoussant tout ce qu'il ressentait au fond de son esprit, comme une toile de fond qu'il pourrait de nouveau ignorer.