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 don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis

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MessageSujet: don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis   don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis EmptyLun 7 Sep - 1:07

don't be afraid, come closer and say it
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Ellis laissa tomber son téléphone sur le canapé en poussant un long soupir. Il passa une main dans ses cheveux en bataille, les yeux rivés sur l’écran de télévision. Quoi de mieux pour entamer la soirée ? Il aurait préféré ne jamais avoir cette conversation, ne pas avoir à être aussi méchant. Mais c’était dans sa nature après tout. Les répliques cinglantes, cet air détaché alors qu’intérieurement, il bouillonnait de rage. Un article était paru sur Internet, sur le fameux blog de Little Charlie, ce qui avait suffit à engendrer cette conversation par messages avec Scotty. Le professeur avait du mal à supporter les propos écrits sur la toile, voulait se rétracter, ou du moins, se faire tout petit pendant un temps. Au lieu de l’accepter, le danseur s’était vexé, et l’avait gentiment envoyé balader pour lui faire comprendre son mécontentement. Et maintenant que le sujet était clôt, il s’en voulait. Rien ne l’empêchait de prendre son portable et de rattraper le coup, mais il avait beaucoup trop de fierté pour ça. Il jeta un bref coup d’œil à l’appareil posé à côté de lui, comme s’il espérait voir le nom de son amant s’afficher, mais rien. Tant pis. Dans un énième soupir, l’étudiant se leva et se mit à marmonner des injures à voix basse. Il alla derrière le comptoir de la cuisine américaine, attrapa une tasse et y versa du café. Il ne devait pas se torturer comme ça, sinon, la situation deviendrait plus insupportable. Sans compter qu’il ne pouvait pas se permettre un tel état d’esprit. Demain après-midi, un rendez-vous allait probablement changer le cours de sa vie. Le directeur d’une grande école londonienne venait, et il se devait d’être parfait pour recevoir une réponse positive. Son rêve pouvait se réaliser. Mais comment pourrait-il y parvenir s’il ne pensait qu’à Scotty ? Parce que oui, c’était bien la seule chose qui lui importait.

A minuit, il était déjà dans son lit. Allongé sur le dos, les yeux rivés sur le plafond à peine distinguable dans la pénombre, il n’arrivait pas à fermer l’œil. Son professeur, son amant, il était toujours là, tapi au fond de son esprit. Il repensait à la dernière fois, à cette nuit, au réveil précipité, à ces mots qu’il avait réussit à prononcer mais sans qu’ils ne soient entendus. Quel idiot. S’il avait été plus courageux, ils n’auraient pas eu cette discussion tout à l’heure. L’américain s’en voulait, énormément même, et comme seule consolation, il songea à ce que son trentenaire lui avait dit, lui, en toute franchise, envahi par les émotions du moment intime qu’ils avaient passé ensemble. A cette simple pensée, un sourire étira les lèvres du danseur. Il se retourna dans son lit, pour la centième fois depuis qu’il était couché, et ferma les yeux. Cette fois-ci, il parvint à s’endormir, sans trop de mal.

Des coups sur la porte d’entrée le réveillèrent en sursaut. Les yeux mi-clos, les cheveux en bataille, il tourna la tête en direction du couloir. Un bref réveil vers le réveil lui fit comprendre qu’il n’était pas couché depuis bien longtemps. Une heure et demie du matin. Une visite improvisée, là, tout de suite, le remit dans le même état de rage que tout à l’heure. Il grogna, se leva et attrapa son tee-shirt posé sur une chaise pour l’enfiler. Il resta en boxer, pas le temps de mettre un pantalon, et il n’avait pas que ça à foutre. Après avoir traversé le couloir, devant la porte d’entrée, il l’ouvrit brutalement, prêt à incendier son visiteur. Mais là, il s’attendait à tout, sauf à voir Scotty. « Non mais je rêve… » soupira le danseur en rejetant la tête en arrière. Il n’arrivait pas à se réjouir sur le coup, probablement cette amertume. Il reporta son attention sur son aîné et arqua un sourcil, le regard encore à moitié endormi. « Qu’est-ce que tu fais là ? » demanda-t-il froidement. Une odeur l’interpella, une odeur qu’il ne connaissait que trop bien. Ellis fronça les sourcils et regarda derrière son amant, et l’attrapa par le bras pour le tirer à l’intérieur sans lui demander son avis. Il ferma la porte derrière lui et alluma la lumière afin de mieux l’observer. « T’es ivre, pas vrai ? » demanda-t-il en s’approchant d’un pas. L’odeur de l’alcool était plus qu’évidente. L’étudiant grimaça et soupira en croisant les bras. « J’espère que t’as une bonne excuse pour frapper à ma porte, en pleine nuit, en étant bourré. » Il n’y avait pas besoin d’excuse dans le fond, il ne l’admettait pas, mais c’était un immense soulagement de le voir.
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MessageSujet: Re: don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis   don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis EmptyJeu 10 Sep - 15:55

Chancelant, il dévalait la rue dans le quartier de Flowergate. Lorsqu'il était monté dans le petit taxi, il avait indiqué ce quartier non sans savoir pourquoi, s'étant sûrement emmêlé les pinceaux. Il savait qu'il devait aller à Flowergate pour parler à Ellis, pour avoir une discussion sérieuse avec lui suite à ce qu'il s'était passé dans le blog de Little Charlie. Le jeune homme avait sous-entendu qu'il était un pédophile suite à ses nombreuses relations entretenues avec des hommes plus jeunes que lui et cela dû au travail. Il avait du s'expliquer au directeur de l'école, lui suppliant de ne pas croire à ces ragots mensongers. Il n'attouchait aucun élève, il le jurait. Si quelques parents s'étaient montré sceptiques à confier leurs gamins au professeur Lowry, d'autres savaient pertinemment que ce jeunot avait la réputation de raconter d'horribles histoires à ses lecteurs. Suite à cela, il avait préféré avertir Ellis qu'il vaudrait mieux que les deux hommes mettent leurs distances. Forcément, son amant ne l'avait pas bien pris, l'envoyant balader royalement. Dans l'histoire, il se sentait justement à sa place de victime. Victime d'une sombre histoire et ayant tout perdu au final. Il n'avait pas insisté, il ferait mieux de reprendre le cours de sa vie normale même si Ellis envahissait par certains moments ses pensées. Et moins il avait envie d'y penser, plus il était présent dans son esprit. Comme toutes les deux semaines, le début de son week-end signifiait un passe à la case « Tournée des bars et alcool » si, après ce qu'il s'était passé avec Nigel, il s'était promis de ne plus faire une pareille chose, la pensée triste d'Ellis le contraignait à ne pas compter ses verres d'alcools et le résultat en fut le même ; il était fatal.

Se remémorant l'adresse de l'appartement d'Ellis, il arriva bien vite à déambuler dans le couloir, arrivant devant chez le principal intéressé. Il ne savait même pas quelle heure il était, ni même ce qu'il voulait, ou ce qu'il allait dire à son amant. Peut-être cherchait-il aussi un toit afin d'éviter le regard désapprobateur de son fils. C'était mieux ainsi, prendre de la distance avec tout le monde et se refermer sur soi-même. Après avoir frappé fort à plusieurs reprises contre la port, il espérait que le danseur vienne lui ouvrir au plus vite. Attendant quelques instants et répétant sa série de poignée contre la porte, il fut soulagé de l'entendre se déverrouiller, son hôte venant l'accueil. S'il avait songé à d'autres retrouvailles, sûrement à cause de l'alcool qui influait dans sa tête, il remarqua la désapprobation d'Ellis. « Je sais pas, le taxi m'a déposé par ici donc je viens te faire un p'tit coucou. » Sans aucune gêne, il déformait la propre réalité, s'amusant à y jouer sans préoccupation. Il semblait fier, joueur ce soir-là, l'alcool changeant littéralement son comportement en l’exacerbant sur sa malice ou sa tristesse. Ce soir, le premier choix s'imposant. Il trouvait les paroles du danseur exagérée et de ses deux mains, il mima un ralentissement. « Wow, wow, noooooon, pourquoi t'dis ça, hein ? On m'a proposé plusieurs trucs, histoire d'être cool. Un petit pack à pas cher ! Genre, l'alcool, y'avait une pillule bleue aussi et de l'herbe ? Bref, je suis pas ivre, hein, je le suis pas, j'suis juste détendu ! Cool, man, hein ? » Révélateur, il avouait à quoi il avait passé la soirée, à boire avec modération (ou pas), à fumer quelque peu (alors que d'habitude, il n'y touchait pas et enfin à prendre quelques petits cachets aux effets sensationnels d'après un jeune dans la rue. Pas de quoi en faire un fromage. « Et puis, sérieux, t'es beau comme ça, regarde. Pourquoi t'as mis un tee-shirt ? T'abuses à fond. Tu dors bien à poil, non. » Il se mit à rire, jusqu'à s'étouffer quelques secondes plus tard, sa voix étant forte, exagérée et aussi fluette à la fois. « Tu serais gentil de me laisser entrer. Fait froid. »
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MessageSujet: Re: don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis   don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis EmptyJeu 10 Sep - 16:35

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Dans un sens, Scotty était bien la dernière personne qu’il avait envie de voir cette nuit. Après la brève conversation qu’ils avaient eu par message, le danseur se renfermait, revenait à la case départ en essayant à tout prix de chasser ce sentiment de délaissement et de frustration. Il avait eu la malchance de s’attacher à un homme qui n’avait pas prévu un tel revirement de situation. Le blog de ce gamin avait créé une tension dont l’étudiant se serait bien passé. Il ne voulait pas que les choses se passent comme ça, que tout lui échappe et qu’il soit incapable de le contrôler. Vexé, aussi frustré qu’un pauvre gosse, Ellis avait décidé de passer à autre chose, du moins pour ce soir et le lendemain, car son avenir serait probablement en jeu. Mais il avait fallu que les choses se passent autrement lorsque le professeur décida de venir frapper à sa porte en plein milieu de la nuit. « Je sais pas, le taxi m’a déposé par ici donc je viens te faire un p’tit coucou. » Le plus jeune arqua un sourcil en lui lançant un regard accusateur. Il aurait pu trouver ça amusant, mais la situation actuelle ne lui donnait pas envie de plaisanter. Il n’avait pas l’intention de s’énerver, jouer la colère froide serait bien plus efficace. Sans compter que son interlocuteur, sous l’emprise d’alcool, n’agirait pas comme à son habitude. « Wow, wow, noooooon, pourquoi t’dis ça hein ? On m’a proposé plusieurs trucs, histoire d’être cool. Un petit pack à pas cher ! Genre, l’alcool, y’avait une pilule bleue aussi et de l’herbe ? Bref, je suis pas ivre, hein, je le suis pas, j’suis juste détendu ! Cool, man, hein ? » Ellis resta immobile, silencieux. C’était une blague ? Il avait envie de croire que Scotty se payait sa tête, mais manifestement non. Il l’observa avec attention, les dents serrées. Bon sang, il mourrait d’envie de lui coller son poing dans la figure mais ça n’arrangerait pas les choses. Et en temps normal, il aurait perdu son sang-froid, mais une force l’empêchait de se défouler sur son amant. Parce qu’il n’avait pas envie de le perdre.

« Et puis, sérieux, t’es beau comme ça, regarde. Pourquoi t’as mis un tee-shirt ? T’abuses à fond. Tu dors bien à poil, non. » Ellis leva les yeux au ciel en soupirant avant de s’appuyer contre l’encadrement de la porte en croisant les bras. « Beau comme un type réveillé par un ivrogne à deux heures du mat’ ouais. » répondit-il sèchement en le fusillant du regard. Il s’était mit dans un sale état, et Ellis n’avait pas envie de croire que c’était à cause de lui. Probablement à cause de la réputation qu’il s’était infligé avec cet article. « Tu serais gentil de me laisser entrer. Fait froid. » Le danseur soupira encore une fois, et le tira à l’intérieur. Une fois la porte fermée, il prit le bras du professeur et l’emmena sous la lumière. Il lui attrapa le visage, tira sa paupière et l’observa avec attention. Pupille dilatée, il ne mentait pas. « Bon sang… » Il se pinça les lèvres, sur le point d’exploser, mais ça n’arrangerait rien. « En plus d’être un pédophile, monsieur le professeur va passer pour un ivrogne, et un junkie. C’est formidable. » Il lui adressa un sourire hypocrite, qui disparu la seconde d’après. Il alla vers la cuisine, passa derrière le comptoir et attrapa une tasse pour y verser du café. Ce n’était pas grand-chose, mais ça l’aiderait à calmer ses ardeurs, ne serait-ce qu’un peu. « Je croyais qu’on devait mettre des distances. » dit-il sans ménagement en levant les yeux vers Scotty. Cette simple idée le rendait malade, il avait mal, il ne voulait pas penser à ça.

Après avoir préparé le café, il alla poser la tasse sur la table basse. « Bois ça. » Il s’affala sur le canapé et passa une main dans ses cheveux en bataille. Il n’aimait pas le voir dans cet état, il n’aimait pas savoir qu’il avait mal, mais il devait le dissimuler, il était si bien parti pour. Parce qu’au fond, il lui en voulait d’avoir honte. « Si tu veux dormir ici, vas y. Ce serait stupide de te laisser sortir d’ici vu ton état. » dit-il en le regardant de haut en bas. « Et si tu veux dire quelque chose, dis quelque chose d’intelligent. Sinon, par pitié, tais toi et contente toi de boire ce café. » ajouta-t-il en se frottant les yeux. Il fallait qu’il se calme, qu’il ne se laisse pas envahir par sa colère et sa frustration.
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MessageSujet: Re: don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis   don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis EmptyJeu 10 Sep - 22:16


Il se serait attendu à un autre accueil, plus chaleureux que celui-là mais apparemment, Ellis était en colère. Très en colère et même fou furieux. Cela se voyait à sa tête, à son visage désapprobateur et sa colère qui peignait ses mots pour les rendre plus violents et blessants. Scotty se renfrogna, vexé par l'accueil que lui réservait le danseur. Quel tête de mûle ! Il refusait toutes ses invitations, les balayant d'un revers de tête comme s'il s'en foutait comme de l'an quarante-huit. Emmené à l'intérieur par son hôte, ce dernier lui administra une vive douleur en regardant ses yeux avec attention. Outch. « Les grands mots. Ça y est, je bois un verre, je prends une pilule et c'est bon, je suis catalogué comme un junkie alcoolique. Sérieusement ? Et puis, puis, euhm, puis, moi aussi, hein, je voulais mettre des distances mais je suis là, c'est pas de ma faute. » Il ne se rendait pas compte de ce qu'il disait ou peut-être, il n'assumait pas qu'il avait désiré voir Ellis depuis de nombreux jours, qu'il avait rêvé plusieurs fois d'être à ses côtés. L'alcool, le mélange 'avaient sûrement poussé à franchir la barrière qui avait été inaccessible. Prenant place sur le canapé (pour ne pas dire qu'il s'était malencontreusement affalé dessus), Scotty brandit un sourire, voyant que son amant lui apportait une tasse de café. Il préférait ce comportement, celui d'être doux, docile et serviable. S'armant de la tasse de café, il en but une première gorgée, sentant que le liquide lui brulait légèrement la gorge. « Bwarf, je préfère le thé. » Le professeur restait et demeurait pareil, il était Scotty et un Scotty sans thé, ce n'était plus un Scotty.

Lorsqu'il entendit qu'Ellis acceptait son offre de dormir ici, il fut joie, son visage rayonna et il tourna la tête, embrassant furtivement la joue de son amant avant d'ajouter un fier : « Hé, moi, j'suis prof, donc forcément, tout ce qui sort de ma bouche est intelligent, songes-y. C'est pour ça que j'ai fait ça, pour qu'on me respecte un peu, pour être le maître du savoir. »  Il replongea ses lèvres dans le café, buvant cette fois-ci à petites gorgées pendant quelques instants. C'était pas si mauvais à la longue, certes, c'était loin d'être sa boisson favorite mais cela passait. Finissant au bout de quelque minutes sa tasse, il se releva, adressant un grand « Ah, ça fait du bien ! ». Se relevant de sa place, il se mit face à Ellis, se déshabillant, ôtant en premier son tee-shirt puis en suivant, son pantalon dévoilant son caleçon légèrement déforcé. L'effet de la dite pilule bleue rodait.  « Bon, j'dors ou ? Je veux quelque chose de confortable, oh. Ton lit et si ça te dit, on peut dormir ensemble si t'arrêtes un grognan. » Il demeurait joie, pas question d'avoir un râleur à ses côtés lorsqu'il dormirait.
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MessageSujet: Re: don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis   don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis EmptyVen 11 Sep - 12:39

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Ellis était confronté à une situation délicate, une lutte acharnée envers ses propres sentiments. Il était énervé, pas seulement contre Scotty, mais aussi envers lui-même et ce petit merdeux qui s’amusait à déballer la vie privée des autres sur la toile. Le danseur, dans son propre cas, s’en fichait éperdument et aimait faire parler de lui, parce qu’il ne vivait que pour ça, et cette mauvaise réputation lui collait à la peau. Il se nourrissait de la haine des autres, savourait chaque insulte et aimait le mépris, les moqueries… Ils étaient tous tombés dans le panneau, comme des débutants. Ellis n’avait jamais été agressif, colérique, il riait, confirmait les rumeurs et en jouait avec délectation. Cependant, Scotty n’avait jamais demandé à faire partie de tout ça, et maintenant il en payait les conséquences. Quoi de mieux que d’aller se défoncer pour palier à ce mal être ? Le professeur n’avait pas les épaules pour porter ce fardeau, et bien qu’Ellis soit la définition parfaite de l’égoïsme, il s’en voulait de lui infliger une chose pareille. S’il avait su, il ne l’aurait jamais embarqué là-dedans, beaucoup de choses n’auraient jamais eu l’occasion de se produire. Par exemple, il ne serait jamais tombé amoureux de cet homme.

Après avoir joué les mères poules et posé un café sur la table basse, le danseur s’affala dans le canapé et attendit que son invité décuve un peu. Il râlait, se comportait comme un enfant, et le plus jeune luttait contre l’envie de lui coller son poing dans la figure. Il pensait à demain, à cet entretien qui allait probablement lui ouvrir les portes d’une école londonienne. S’il était fatigué, il y avait des chances qu’il gâche tout. Vivement que son amant en ai terminé pour qu’il puisse aller se coucher. « Hé, moi, j’suis prof, donc forcément, tout ce qui sort de ma bouche est intelligent, songes-y. C’est pour ça que j’ai fais ça, pour qu’on me respecte un peu, pour être le maître du savoir. » « Evidemment, ça tombe sous le sens. » répondit Ellis avec ironie en se frottant les yeux. Depuis la dernière fois, le bal, tous ces moments où il avait eu des opportunités en or pour se confier, l’étudiant n’avait rien dit. Pourquoi ? Parce qu’il y avait deux ans qu’il n’avait pas eu l’opportunité de s’ouvrir à quelqu’un, il se renfermait, préférait attendre que les choses passent pour ne pas avoir à l’assumer. Dans le cas de Scotty, c’était délicat. Il y avait ce problème, le regard des autres, le fait que le professeur n’assume pas cette relation charnelle. Alors comment imaginer une seule seconde lui confier ses sentiments ? Impossible.

Le trentenaire se leva après avoir terminé son café, et commença à se déshabiller face à son hôte. Ce dernier fronça les sourcils en l’observant et s’attarda sur son sous-vêtement, déformé par la pilule qu’il avait prise. « Bon, j’dors où ? Je veux quelque chose de confortable, oh. Ton lit et si ça te dit, on peut dormir ensemble si t’arrêtes un grognan. » Dans le fond, Ellis savait très bien ce que ça voulait dire, et se sentit rabaissé l’espace d’un instant. Voilà ce qu’il était, ce que sa réputation avait fait naître. Il n’était rien d’autre qu’un désir charnel, une satisfaction physique. Mais vis-à-vis de Scotty, c’était encore plus douloureux à admettre. Le danseur esquissa un faible sourire forcé et se leva du canapé. « Entendu. » Il prit la main de son amant dans la sienne et quitta le salon, prenant soin d’éteindre les lumières au passage, jusqu’à se retrouver dans sa chambre. Une fois dans la dite pièce, il ferma la porte et se dirigea vers son lit. Il alla se glisser sous la couette. Il prit son téléphone pour regarder l’heure. A 6h30, il allait devoir songer à se préparer pour partir. Mais vu comme il se sentait, là, tout de suite, il n’était pas prêt de fermer l’œil. Scotty y parviendrait peut-être sans mal, avec l’alcool qu’il avait bu, il suffirait d’un moment pour qu’il plonge dans un profond sommeil. Le danseur se tourna sur le côté, et posa sa tête sur l’oreiller. Il avait envie de dire quelque chose, s’excuser probablement, lui promettre de ne plus l’approcher à partir du lendemain, ou simplement, lui balancer la vérité au visage, confesser ses sentiments. La confusion était à son paroxysme. Comme s’il avait besoin de ça maintenant.
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MessageSujet: Re: don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis   don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis EmptyLun 14 Sep - 15:02

Entendu. Son amant aurait pu continuer à aboyer, râler, grogner, vociférer ou même bouder mais sa réponse satisfit le trentenaire confiant. Il avait fallu seulement le réprimander pour que le danseur se plie à ses volontés. Confiant sa main contre celle d'Ellis, il le suivit, quittant le salon qui se plongea dans une obscurité totale lorsque les lumières s'éteignirent. Sans aucun commentaire, le professeur fixa sans détachement Ellis du regard ; il le vit se plonger sous la couette. Il le rejoignit sans bruit, maladroitement, se loupant par ailleurs, tombant à terre et poussant un léger cri de douleur. Boulet. Il retenta l'opération, se glissant sous la couette comme il le fallait cette fois-ci, sentant la douceur du matelas dans son dos. Se mettant sur le côté, il resta silencieux, regardant Ellis d'un air amoureux et séduisant à la fois. Il se sentait toujours ivre, toujours confiant et taquin, prêt à l'embêter et à ne pas le laisser s'endormir. Il avait envie de jouer avec lui. Se laissant guider par son plaisir sauvage, il bougea ses muscles, plaquant Ellis contre le matelas, s'asseyant sur lui, sur son entrejambe, le fixant avec un sourire carnassier jusqu'à ce qu'un léger rire s'échappe de ses lèvres. « Si j'te saoule vraiment, dis-le moi, appelles un taxi et je pars. » Il n'allait pas imposer sa présence, il se doutait qu'entre deux, c'était tendu, compliqué, que le petit Charlie avait brisé quelque chose, instauré une gêne ou juste soulevé une réalité encore enfouie sous terre.

« J'aime être avec toi mais toi, peut-être pas. » Scotty soupira, sentant la fatigue tomber sur lui. Dans quelques minutes, sûrement une dizaine, il s'endormirait, vaincu par un trop plein d'alcool qui coulait dans ses veines. Il se sentait néanmoins vainqueur de ne pas avoir vomi, n'ayant pas ingurgité suffisamment pour arriver à ce point. Il le sentait contrarié son danseur, son bel homme beau, même dans la nuit. Il l'avait sûrement froissé, avant, puis maintenant à venir sonner chez lui dans la nuitée. Boulet. Il se retira de sa place, se levant lentement pour aller se remettre là où il était avant, la tête plongée dans l'oreiller, se positionnant sur le côté.
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MessageSujet: Re: don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis   don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis EmptyLun 14 Sep - 15:34

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C’était bien la première fois qu’Ellis se sentait mal à l’aise à l’idée de se retrouver dans le même lit que Scotty. D’habitude, ce n’était pas un problème, c’était toujours le même tableau qui se répétait à chaque fois qu’ils se voyaient. Mais pas cette fois-ci, le professeur avait décidé de se laisser aller à des envies qui n’étaient pas forcément les bonnes. Ivre, défoncé, il avait cru bon de venir frapper à la porte de l’homme à qu’il avait demandé de faire silence pendant quelques temps. Le danseur l’avait accepté à contrecœur, et préférait ruminer dans son coin plutôt que d’envenimer les choses. Et pourtant, maintenant que son amant était ici, il n’avait pu s’empêcher de lui lancer quelques piques afin de lui faire part de son mécontentement. Mais Scotty était dans un état bien trop second pour s’en rendre compte, inutile d’aller plus loin. Ce n’était pas par fierté, ou par vengeance, mais pas peur. La peur de le perdre, de le voir filer et de ne jamais le voir revenir. Maintenant que ses sentiments lui sautaient aux yeux comme une évidence, Ellis avait envie que son professeur le sache. Mais ce soir, était-ce une bonne idée ?  

Allongé sur le côté, dos à Scotty, Ellis ferma les yeux, tenta de trouver le sommeil sans se soucier de la présence de son amant ni même de sa maladresse pour venir se glisser sous la couette. Mais le professeur ne semblait pas avoir dit son dernier mot et avait bien l’intention de rester éveillé encore un moment. Il vint plaquer le danseur sur le matelas et s’assit sur lui. La victime haussa les sourcils, et ne put s’empêcher de fusiller l’aîné du regard. « Si j’te saoule vraiment, dis le moi, appelles un taxi et je pars. » Ellis ne préféra pas répondre, mais ne le lâcha pas des yeux. Il agissait comme le pire des enfants, jouait avec ses nerfs et allait sûrement franchir la limite à ne pas dépasser. Mais il devait se contenir, se dire que Scotty n’était pas dans son état normal, et tout ça à cause de ce petit con et son blog… tout aurait pu aller comme sur des roulettes sur Charlie ne s’était pas mêlé de leurs affaires. Il avait presque tout gâché, Ellis perdait espoir, du moins, juste l’envie de se confier. Ou peut-être pas.

« J’aime être avec toi mais toi, peut-être pas. » Là, c’en était de trop. Le danseur serra les dents en observant son interlocuteur, jusqu’à ce que ce dernier n’aille se poser à côté sur le matelas. « Tu te fous de moi là hein ? » parvint-il enfin à dire en tournant la tête vers Scotty. Lui qui était si fort, capable de passer au-delà de n’importe quelle émotion, jouer les insensibles dans toutes les situations, c’était impossible à présent. Probablement parce qu’il ne pouvait pas lutter contre l’amour qu’il éprouvait pour son professeur. Et le voir prendre les choses à la légère de cette manière le rendait fou. Il se redressa et se leva du lit pour faire les cent pas dans la chambre, les bras croisés contre son ventre. « C’était ça ton idée ? Venir chez moi, me balancer ces merdes à la gueule ? Tu as besoin de te venger sous prétexte qu’un petit con déballe ta vie sur Internet ? » cracha-t-il en tournant la tête vers Scotty. Il s’arrêta et reprit. « Si je n’aimais pas être avec toi, crois moi qu’on ne se serait vu qu’une seule fois, et ensuite, tu n’aurais plus jamais entendu parler de moi. Je pensais que… c’était évident. » Il soupira et se pinça les lèvres en se tournant vers la fenêtre. Il avait peur, il se mit à trembler, parce que la dernière fois que ce genre de chose était arrivé, il avait tout perdu, notamment sa confiance envers n’importe quel être humain. Mais merde, c’était Scotty, pas n’importe qui. Celui qui le rendait si faible, vulnérable, incapable de porter ce masque que tout le monde connaissait. « T’as intérêt à bien écouter, parce que je ne me répéterais pas. » dit-il en sentant sa gorge se nouer. Il avait commencé, il devait maintenant finir et ne pas se défiler. C’était difficile mais indispensable. L’étudiant prit une profonde inspiration et se tourna vers Scotty, en restant à une certaine distance, comme s’il craignait la proximité. « Si j’ai mal réagi à tes messages, ce n’est pas par fierté, c’est parce que… j’ai peur que tu ai honte de moi, ou alors que tu me considères comme tous les autres. Comme une simple… salope. Et ce n’est pas ce que je veux. Je veux être vraiment important pour toi, plus que n’importe qui. » Ses yeux s’embuèrent de larmes, c’était plus fort que lui. Ses doigts se crispèrent. Il devait lutter encore un peu. « Il ne se passe pas une journée sans que je ne pense à toi, sans que je ne pense à la façon dont je devrais te le dire, mais là, tu ne me laisses plus le choix. Alors je me fous de savoir si ça te plaît ou non, je ne peux pas le garder pour moi et te voir te mettre dans cet état parce que tu ne supportes pas l’idée qu’on te considère comme un vieux pervers qui se tape des petits jeunes. Maintenant, tu vas devoir supporter le fait que je t’aime. » Ça y est. Son cœur se serra dans sa poitrine, la douleur était abominable. Il n’arrivait pas à croire qu’il avait franchit le cap aussi facilement. Une larme coula le long de sa joue, et un ricanement nerveux lui échappa, comme pour lui prouver qu’il avait été capable de faire ce qu’il pensait impossible depuis deux longues années. « Je l’ai dis. » murmura-t-il comme pour se féliciter lui-même. Il se remit à faire les cents pas dans la pièce en prenant de profondes inspirations. « Je t’aime Scotty, je suis amoureux de toi, je suis dingue de toi, je… je l’ai dis et merde ! » Il s’assit au bord du lit et passa une main tremblante dans ses cheveux en bataille, avant de resserrer ses bras sur son ventre en soufflant un grand coup. Il sourit nerveusement en regardant le sol, et secoua lentement la tête. « Putain j’pensais pas y arriver… »
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MessageSujet: Re: don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis   don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis EmptyMar 15 Sep - 13:54

S'il pensait que cette discussion s'était conclue, qu'il irait dormir sans s'être amusé comme il avait espéré, Scotty s'était finalement lourdement trompé. A peine eut-il les yeux clos qu'il entendit Ellis. Au timbre de sa voix, il se doutait que toute tendresse s'était envolée, remplacée par de la colère. Tu te fous de moi marquait sûrement le début de longues remontrances qui saouleraient vite le professeur qui désirait plus que tout dormir, blasé par le comportement de son amant. L'entendant se lever, le trentenaire poussa un léger soupire, montrant sa désapprobation et son ennui. Pourquoi lui prenait-il la tête de cette façon ? Pourquoi devait-il parler de choses compliquées à cette heure de la nuit alors que Scotty ne désirait rien entendre de tout cela ? Il ouvrit lentement les yeux, ne se gênant pas pour dévier le regard ailleurs, ne voulant pas avoir le danseur dans son champ de vision. Les paroles suffiraient. Et blablablablabla. Il assistait à un mélodrame qui paraissait digne de monolgues écrits par Shakespeare mais qui restait vide, dénué de sens. Il se redressa sur le lit, s'asseyant presque contre le mur, prêt à écouter Ellis qui apparemment ne répéterait pas les mots suivants. Il vira ses yeux en l'air durant une seconde. La mise en scène était lourde. Il se décida finalement à fixer le plus jeune qui commençait à parler. Les derniers évènements avaient été douloureux pour eux, avaient surtout fait mal à Scotty. Ce dernier n'était pas habitué à être sous les projecteurs, surtout lorsque c'était d'une mauvaise façon. Il avait préféré mettre ses distances avec Ellis le temps de calmer les choses. Question temporaire, juste pour quelques semaines. Les derniers mots, il n'était pas sûr de les avoir bien entendu. Il les avait bien dit. Ces mots. Je t'aime. Lorsqu'Ellis finit de parler, Scotty le considérera d'une tête neutre, sans émotions, ayant légèrement de la peine pour ce qu'il venait de dire. Moment gênant.

« C'est bon, t'as fini ? » déclara-t-il d'un air détaché. Il ne resterait pas une seconde de plus dans ce lit et il sortit de sa place, se levant devant Ellis et le regardant d'un air mécontent. Son discours avait été sincère, ses paroles aussi, tout ce qu'il avait dit le paraissait mais cela n'avait en partie pas plus au professeur qui en avait sa dose pour la soirée. « Le numéro du gamin égocentrique et capricieux, c'est lourdingue à souhait. On sait tous que tu es parfaitement parfais, Ellis, que tu aimes bien montrer que tu as tout ce que tu veux, mais la vie, c'est pas ça. Tu crois que le problème, c'est toi... » Il avait perdu soudainement toute son assurance, commençant à trembler, baissant même la tête pour fixer le sol avec incertitude. C'était peut-être son moment aussi de faire des confessions. D'une voix plus faible, il continua « Je... C'est moi le problème. Ça a rien à voir avec toi. » C'est tout ce qu'il pouvait dire. Se frottant les yeux pris par la fatigue, il décida de ne pas faire comme son partenaire mais seulement de s'asseoir à l'autre coin du lit, regardant ses jambes. Sa vie n'avait jamais fonctionné comme il le fallait. A chaque fois, il y avait toujours quelque chose qui provoquait une chute, casser tout ce qu'il avait construit. A chaque fois. Donc, il avait cette peur que cette histoire avec Ellis ne mène à rien. « Je t'aime. » répondit faiblement Scotty.
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MessageSujet: Re: don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis   don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis EmptyMar 15 Sep - 14:33

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L’asthme. Cette saloperie anodine qui lui foutait la paix la plupart du temps avait décidé de venir le provoquer en même temps que cette crise d’angoisse, comme la fois où il s’était enfermé dans la salle de bain chez Scotty. Sa carapace n’avait plus aucun effet, elle était fragile et avait perdu de sa résistance, surtout en présence de cet homme. Lui qui se pensait intouchable, au-dessus du monde entier, il était rattrapé à son propre jeu. Adieu la créature de glace, cette petite peste qui se fichait des autres et ne pensait qu’à son propre bien-être. Maintenant, il revenait aux dures lois de la réalité, tiré vers le bas par son professeur. Il avait tout gagné, réussit à faire revenir ce garçon prêt à donner corps et âme pour un autre. Mais ce silence le terrifiait. Bien qu’il se sentit plus léger par ces confessions, Ellis ne désirait qu’une chose : disparaître, mourir, ne plus avoir à supporter le regard insistant de Scotty sur lui. Il le jugeait. « C’est bon, t’as finis ? » Il ne leva pas les yeux, il avait trop honte, parce qu’il avait l’impression d’avoir fait une énorme connerie. Peut-être que son amant n’avait pas besoin d’entendre ce genre de choses, sa vie était déjà assez compliquée comme ça pour qu’un gamin vienne s’ajouter à la liste. Il était debout, face au danseur. Il sentait ses yeux le transpercer, aller au-delà de sa chair pour scinder son âme. Ellis baissa un peu plus la tête, tentant de contrôler sa respiration et calmer son rythme cardiaque. Il essuya brièvement la larme qui avait tracé une ligne humide sur sa joue.

« Le numéro du gamin égocentrique et capricieux, c’est lourdingue à souhait. On sait tous que tu es parfaitement parfait, Ellis, que tu aimes bien montrer que tu as tout ce que tu veux, mais la vie, c’est pas ça. Tu crois que le problème, c’est toi… » Et c’était la vérité. Après tout, qui voulait s’attacher à un petit con comme lui ? Il se sentait rabaissé plus bas que terre, honteux comme jamais. Il se mit à tordre ses doigts nerveusement, les lèvres pincées, comme un enfant à qui on faisait la morale. Scotty avait beau être un gamin dans l’âme, il était définitivement plus mature. Le danseur avait forgé cette image avec minutie, en espérant s’attirer les foudres du monde entier, et ça portait ses fruits. Même le professeur était tombé dans le panneau et paraissait lui vouer un certain dégoût. Il aurait voulu que ce soit différent, mais il ne pouvait pas faire de miracle et lui expliquer tout ça. Il n’avait jamais fait référence à son ex, celui qui l’avait brisé et avait joué avec ses sentiments sans aucune pitié. Il n’en avait pas parlé à Scotty parce qu’il n’en voyait pas l’intérêt et que ça ne l’aurait sûrement pas interpellé plus que ça. « Je… C’est moi le problème. Ça n’a rien à voir avec toi. » L’étudiant fronça les sourcils et tourna la tête vers le professeur. Il n’était pas sûr de comprendre. Le trentenaire s’assit à son tour. L’ambiance était lourde, incertaine, floue. Ellis aurait voulu que tout soit plus simple, qu’il n’y ai pas cette gêne évidente et qu’ils puissent se confier sans avoir à s’éviter de la sorte, à se dresser une barrière.

Il était exténué. Le surplus d’émotions l’avait fatigué, et il mourrait d’envie de dormir, de ne pas se laisser envahir par tout ça. Il tira légèrement sur son tee-shirt, et passa une main dans ses cheveux en bataille, prêt à aller se glisser sous la couette sans un mot. Mais la suite changea son programme. « Je t’aime. » Le cœur d’Ellis explosa. Ses yeux se posèrent de nouveau sur Scotty. Il resta ainsi quelques secondes, comme s’il s’attendait à le voir rire, prétexter que ce n’était qu’une plaisanterie. Mais non. Il ne put s’empêcher de sourire, ses yeux s’embuèrent à nouveau de larmes. Il se pinça nerveusement la lèvre inférieure, prit une profonde inspiration. Il glissa le long du matelas pour s’approcher de son amant. Une fois à côté de lui, il posa sa joue contre son épaule et ferma les yeux. « Le vrai problème, c’est qu’un gamin égocentrique soit tombé amoureux d’un homme bien. » murmura-t-il. Ce n’était pas un reproche, une simple confession. Il avait peur dans le fond, peur que Scotty ne lui fasse jamais confiance. L’étudiant pivota pour s’asseoir à califourchon sur les cuisses de son professeur. Il encadra son visage entre ses mains et plongea ses yeux dans les siens. « Je t’en supplie… ne me laisse pas… Je ferais n’importe quoi, quitte à te laisser tranquille, à ne rien dire à personne si tu veux, mais s’il te plaît… ne m’abandonne pas… » Il tenta de retenir une larme, en vain. Elle glissa sur sa joue, incontrôlable. « Je ne peux pas… » Pour appuyer sa phrase, il déposa un furtif baiser sur les lèvres du trentenaire, puis alla caler son front contre son épaule. « S’il te plaît… »
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MessageSujet: Re: don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis   don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis EmptyMer 16 Sep - 21:18

Toute sa vie, il s'était empêché de faire des choses. Il s'était bloqué, il était bloqué depuis Thea, depuis son accouchement, depuis que la belle s'était envolée, disparaissant à tout jamais, depuis cet épisode tragique en somme. Il n'avait pas le droit au bonheur, pas le droit d'avancer, pas le droit d'être en couple, il avait perdu toute légitimité. Après le départ de Thea, il avait accumulé les coups d'un soir, les relations temporaires de quelques journées ou semaines et lorsque cela devenait trop sérieux, il fuyait. Il ne s'attachait pas, il s'efforçait parce qu'il s'obligeait à ne pas avoir le droit d'être heureux. Puis le temps était passé, il avait commencé à retrouver une vie normale, à avoir de plus longues relations qui s'étaient néanmoins brisées à cause de sa maladresse. Et Nigel était arrivé et il avait décidé de se concentrer uniquement sur son fils et sur son bien-être. Mais les années passent, encore et encore et le jeune homme grandit. S'autoriser à aimer quelqu'un, à ressentir quelque chose de fort, Scotty se le permettait. Avec Ellis, même s'ils n'étaient que des partenaires de sexe, il avait été doux, à l'écoute, serviable, voulant lui faire plaisir, voulant être à lui sans pour autant s'engager dans une relation. Cependant, et avec surprise, les sentiments avaient atteint Ellis qui semblait assez peiné, comme s'il souffrait de cette condition. Sans difficulté, le professeur avait réussi à avouer ses sentiments, il n'avait pas cette prise de tête, ni aucun traumatisme. S'il pensait que ce serait plus dur, il s'était naturellement autorisé à aimer. Aimer Ellis. Il ne savait pas comment faire, il n'avait pas l'habitude alors il se considéré maladroit, comme un pas doué.

Ellis se rapprocha de lui, déposa sa tête sur son épaule et se livra à quelques confessions qui firent sourire le plus vieux. Il était gêné de ce compliment, d'être un homme bien alors qu'il s'était jamais considéré comme tel, pas après ce qu'il avait fait à Nigel. Il ne pouvait pas prétendre à ce titre mais il ne préférait pas en parler à Ellis, pas maintenant, ce serait pour une prochaine fois. Le danseur s'installa à califourchon sur le plus vieux, s'abandonnant complètement à lui. Il n'avait jamais vu autant de détresse dans ses yeux. Une peur infondée s'était logée dans ses yeux, s'écoulant à travers des larmes. « Hé, calmes-toi... Je ne le ferai pas. Je te laisserai pas. Je t'aime trop pour ça. » Il alla chercher ses lèvres pour un baiser plus long, un baiser timide mais amoureux pour capturer ses lèvres un bref instant. Caressant un peu le dos du plus jeune pour l'éteindre contre lui, il ferma lentement ses yeux, déclarant doucement. « Faut se coucher, faut dormir. la soirée a été forte... » Forte en émotions, forte en toutes choses. Laissant Ellis le quitter afin qu'il se couche à sa place, Scotty le suivit, se plongeant aussi dans sa couette, se mettant auprès de lui pour un câlin. « Tu m'entends ? Je t'aime trop, j'ai envie d'être avec toi, et je le suis, là avec toi. » Il vint à lui, lui déposant un baiser sur son front avant de fermer les yeux.
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MessageSujet: Re: don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis   don't be afraid, come closer and say it. » scotty & ellis EmptyMer 16 Sep - 21:49

don't be afraid, come closer and say it
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C’est dingue comme il avait oublié les bienfaits, mais aussi les méfaits de l’amour. C’était divin, étouffant, envoûtant, effrayant. Scotty. Il l’envahissait, il n’y avait plus que lui à présent, cet homme qui reflétait tout ce dont il avait rêvé. Mais pourquoi ne pas l’avoir remarqué plus tôt ? Parce qu’il était trop occupé à passer pour ce coureur qui ne pensait qu’au sexe, à collectionner les conquêtes dans l’espoir de combler un vide mais aussi de se sentir supérieur à l’humanité toute entière. Au fond, il n’était qu’un brin de poussière parmi tant d’autres. Il devait se faire à cette réalité, mais rien ne l’importait plus que ce professeur qui faisait maintenant partie de sa vie. Ce fut avec difficulté mais libération qu’il se confia à lui, sans se soucier une seule seconde de ce que ces mots pourraient engendrer. Et bien que Scotty était dans un état second, l’alcool, la drogue… il était assez lucide pour prendre la situation en main et répliquer comme il se devait. Sa tendresse n’échappa pas au danseur, qui alla jusqu’à le supplier. Assit à califourchon sur ses cuisses, il murmura ses paroles avec une sincérité déconcertante. Il ferait n’importe quoi, il s’en sentait capable, pour garder cet homme avec lui. « Hé, calme-toi… Je ne le ferai pas. Je te laisserai pas. Je t’aime trop pour ça. » Une vague de chaleur l’envahit, divine et rassurante. Ses muscles se détendirent instantanément, alors que les lèvres du professeur venaient chercher les siennes. Ellis ne se fit pas prier pour répondre à ce baiser, une main dans les cheveux de son aîné, l’autre sur son torse. Les mots résonnaient encore à ses oreilles, c’était absolument parfait.

Il aurait voulu que leur étreinte dure éternellement. Tout contre Scotty, le danseur ferma les yeux et sa respiration reprit un rythme normal, calme. Il ne voulait gâcher ce moment pour rien au monde. Un sourire vint même se dessiner sur ses lèvres, alors que ses doigts caressaient doucement le torse de son amant. « Faut se coucher, faut dormir. La soirée a été forte… » Et pas qu’un peu. En l’espace de quelques heures, Ellis était passé par des vagues d’émotions contradictoires et fatigantes. La frustration, la colère, le cynisme, la jalousie, la peur, la passion, la joie… Il était exténué, et avait besoin de dormir. Sans compter cette heure matinale à laquelle il devait se réveiller s’il ne voulait pas louper l’opportunité de sa vie. Il hocha doucement la tête et se défit de l’étreinte de Scotty pour aller se glisser sous la couette. Emmitouflé, il poussa un soupir de soulagement et passa rapidement sa main sur ses joues pour essuyer les quelques larmes qui y étaient restées. Le professeur le rejoint rapidement, et ils se retrouvèrent l’un contre l’autre. Blotti contre son aîné, le danseur déposa un baiser sur sa mâchoire. « Tu m’entends ? Je t’aime trop, j’ai envie d’être avec toi, et je le suis, là avec toi. » Un sourire revint sur le visage du plus jeune, alors qu’il passait son bras autour de Scotty. Tout ce qu’il avait rêvé d’entendre… ça ne pouvait pas être réel, un pauvre rêve dans lequel il s’était égaré. Mais peu importe, il le conserverait le plus longtemps possible. « Je t’aime tellement… » murmura Ellis en fermant les yeux, contre son amant, son homme. Tout ça ne pouvait annoncer que le début d’un bonheur qu’il chérirait plus que sa propre vie. Peut-être le changement dont il avait besoin pour que le véritable Ellis renaissance de ses cendres. Celui qu’il avait enfoui au plus profond de son être pour ne plus avoir à souffrir. Mais aujourd’hui, il n’avait plus peur, parce qu’il avait Scotty.
Et ce fut sur ces émotions divines qu’il plongea dans un profond sommeil.
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