Talya, like snow, cold and beautiful

★ dream a little dream of me.

Aussi étonnant que cela puisse paraître Talya fait de la boxe plusieurs soirs après les cours, elle se défoule, et adore ça. Chouchou de son père, elle le lui rend bien et voue une véritable admiration pour son parcours professionnel. La perte de sa mère lui pèse cependant énormément, même si elle ne laisse rien paraître. Surtout devant son frère Lazlo, avec qui les rapports sont à peine cordiaux. Il ne prend pas la peine de s'intéresser à elle, et elle ne prend pas la peine de s'intéresser à lui non plus. Son petit ami Anton remplit son rôle de copain, il plaît à son père, prend soin d'elle et elle s'en contente. Elle l'apprécie c'est certain, mais dans un coin de sa tête se trouve son ex, son premier amour de lycée, le premier qui a brisé sa carapace, et son coeur par la même occasion, ça va de pair. Talya sous ses airs de princesse et son apparence de blonde bien formée, aspire à beaucoup plus : elle rêve de faire de l'humanitaire, pour donner un peu plus de sens à sa petite vie bien rangée. Elle ne se l'avoue pas mais son quotidien de gosse de riche la lasse, et elle a pris la fâcheuse habitude de boire un peu trop souvent ces temps ci. Dommage pour elle, elle ne tient pas l'alcool. Sa chanson préférée est Carmen de Lana Del Rey, pour les paroles auxquelles elle s'identifie bien trop. Elle a une passion pour les langues, parle couramment le français, et prend plaisir à étudier également l'italien, l'espagnol, et même la calligraphie arabe. Elle aspire à se faire un nom dans la mode, et son ambition est sans limite, elle est persuadée que seul le travail peut lui apporter quelque chose. Elle rêve secrètement d'amitiés sincères et d'un grand amour, mais en parle toujours avec sarcasme : c'est son arme préférée. Talya aime jouer les petites pestes parfois, mais ses intentions ne sont jamais purement mauvaises, sauf si c'est pour se venger. Elle sait se montrer à l'écoute et adore aider les autres à régler leur petits soucis, à défaut de pouvoir faire face aux siens.

★ tell me sweet little lies.

le destin: l'absolu ou une excuse? "Evidemment que le destin existe. Il est partout autour de nous. Je ne m'en servirais jamais comme excuse c'est sûr... C'est juste que je sais pas, j'imagine que chacun de mes choix est écrit quelque part, et qu'il faut jamais forcer les choses. Ce qui doit arriver arriveras, aussi simple que ça."
les ingrédients du bonheur: "J'imagine qu'on attend de moi que je réponde une paire de Jimmy Choo. Et bien ouais. C'est ça le bonheur, avoir les plus belles chaussures dans la pièce, être magnifique, sourire  et voir tout le monde autour de vous vous couvrir de compliments. Rien n'est vrai et c'est sûrement ça le plus drôle. Ils ignorent que vous les méprisez, que vous ne gobez aucunes de leur paroles hypocrites, et vous leur riez au nez. Pour moi le bonheur c'est une illusion point."
rapportez les paroles de l'un de vos proches à votre sujet: "Talya c'est 10 personnes à la fois. C'est vrai que ça fait des mois qu'on se parle plus trop mais j'la connaît depuis qu'on a... quoi ? 5 ans peut être ? Et jamais moyen de la cerner. C'est une bombe à retardement, on sait jamais si elle va vous embrasser ou vous mettre une pêche. Mais elle est sympa." - un ami d'enfance.
que pensez-vous de little charlie: "Je me fait épiée par tout le monde depuis que j'suis née alors à vrai dire... ça m'est égal. Et puis il a l'air plutôt cool."

★ scars and souvenirs.
La jeune blonde fit bouffer ses long cheveux dorés devant le miroir avant de laisser retomber mollement ses bras le long de son corps. Elle observa ce visage de poupée qu'elle ne connaissait que trop bien, impeccable comme à son habitude. 18 ans à peine, son visage quoique enfantin, rappelait celui d'une femme, et toute sa silhouette en témoignait autant. Elle réajusta sa longue robe rouge qu'elle portait pour l'occasion et la toge du lycée, prête à assister à sa remise des diplômes, confiante. Comme d'habitude. Les pieds parfaitement à l'aise dans ses escarpins, elle baignait dans son élément, au milieu de tout ces gens, une poignée de filles assez chanceuses pour prétendre être ses amies, des professeurs qui chantaient ses louanges, et en profitaient pour placer quelques mots auprès de son père, un tas d'adultes guindés venus voir leur précieux enfants réussir brillamment ou non à obtenir ce satané diplôme qui concluait leur études au lycée. Le même tourbillon de compliments, elle ne s'en lassait pas, jamais. Elle s'amusait, une coupe de champagne à la main, ses grands yeux clairs brillants d'excitation à la fabuleuse vie qui l'attendait. Pétillante, ses éclats de rire résonnaient, elle semblait rayonner, comme dans un rêve. Elle avait tout. Ce n'était pas du narcissisme juste la réalité. Elle le savait, grâce aux autres et leur regards envieux. Au lycée, c'était simple. Les filles commençaient par la toiser puis par l'adorer. Les garçons c'était l'inverse. Au milieu de tout ces gens, Talya était seule. Ces filles la méprisaient presque, mais assez élégamment pour rester dans ses bonnes grâces, elle le savait. Aussitôt cette foutue cérémonie terminée, elle n'était même pas sûre de rester en contact ne serait-ce qu'avec une de ces pimbêches. Elle retint un rire sarcastique, elle même en était la chef. Parmi tout ces gens, elle était sûrement celle qui riait le plus, pour faire bonne figure et parce que de toute façon elle en avait envie, elle était une optimiste personne ne pouvait le nier. Mais à sa manière, elle était terriblement triste et seule, et cette pensée lui glaça le sang. Elle aurait préféré rentrer dans une case, être une de ces filles ne lui aurait pas déplu car tout semblait simple : elles étaient tout aussi riches et jolies et s'en contentaient. Elle non, et faire semblant l'épuisait tant qu'elle finit par se faire violence mentalement. Profites en et arrête de jouer la dépressive merde. Elle s'en voulait d'agir de la sorte quand elle savait à quel point elle était chanceuse d'être aussi aisée. Il lui avait été donné de nombreuses fois de rencontrer des personnes, des familles dont les revenus ne suffisaient pas. Mais elle en voulait au monde entier d'avoir perdu sa mère. Elle aurait su la rassurer. Son père aussi attentionné et adorable était-il était trop obnubilé par le fric et les affaires, et son frère et bien c'était à peine s'il reconnaissait son existence. Elle soupira de sa propre perfidie, c'était faux,son père avait tout donné pour leur offrir le meilleur et être ingrate n'allait pas arranger les choses. Ma pauvre fille, t'es vraiment un cliché ambulant, la gosse de riche qui perd sa mère et qui se la joue malheureuse, y'avait pas plus original ? Talya ferma les yeux un court instant, en enfonçant ses ongles dans sa paume, avant de reprendre une gorgée de sa coupe et sourire à un garçon de sa classe qui passa près d'elle. Tout était oublié.