(theo) ○ I would go to hell for you. (hot)

Tu ne te souvenais plus des nombreuses fois où tu t'étais payé de sa tête, tu l'avais humilié, mis plus bas que terre, le rabaissait, parfois même en public, tu avais cette méchanceté gratuite en toi, cette arme destructrice qui pourrait foutre plus d'un dans une dépression des plus profondes. Tu ne comptais plus les fois où tu avais attaqué Aleksi sans qu'il ne t'ait rien fait, qu'il passe seulement dans ton champ de vision, même au loin. Il avait été ta victime durant de nombreuses années et le karma était une bitch, elle savait où et quand frapper pour un retournement de situation et c'est ce qui se passait à présent. Tu étais maintenant en dessous de lui et tu lui tendais la perche parfaite pour qu'il t'humilie, qu'il rit de toi, que tu sois gêné, mort sous une honte certaine. Silencieux, tu attendais ta sentence sans rechigner, te complaisant dans le fait que cela pourrait être moins douloureux pour ton égo.

Cependant, sa réaction te surprit, elle était nullement humiliante, elle semblait plutôt compréhensive. Il essayait de te convaincre, de te réconforter, de t'inciter mais tu n'avais pas besoin de paroles, tu avais plutôt besoin d'actes et ce qu'Aleksi décida de faire. Il t'incita à t'asseoir contre le canapé, le dos appuyé sur la banquette afin de te rejoindre, s'asseyant sur tes genoux à califourchon. Tu l'avais suivi dans son regard, tu t'étais perdu dans ses yeux bleus, cet océan dont tu n'hésitais pas à boire et à te noyer. Il avait raison dans le fond, il fallait suivre tes envies, il fallait lâcher prise, se laisser faire et ses lèvres rejoignirent les tiennes pour un nouveau baiser. Ton corps parlait ainsi tout de suite pour toi, ta virilité grimpant en flèche, se frottant contre Aleksi sous la serviette. Tu te laissais faire, embrassant avec vigueur ses lèvres, commençant à mêler ta langue avec la sienne. Ta respiration reprit alors le chemin de la rapidité, devant saccadée et plus forte. A force d'essayer d'oublier tout tes problèmes, tu y arrivais, tu t'en convainquais. Tes mains caressant son dos descendirent pour tirer légèrement sa serviette et complètement le dévêtir, tu voulais le sentir nu contre toi. Entre deux baisers, tu lâchais un « Rends moi fou. » les yeux dans les yeux, un léger sourire sur tes lèvres.

Je vais te rendre fou de moi. Cette phrase avait le don de se répéter dans ton esprit, de survoler tes pensées, de t'intimider mais aussi de t'exciter à la fois. Ta respiration s'était faite plus abrupte et spontanée et tu le contemplait, les yeux dans les yeux, descendre et s'accroupir face à toi. Ses mains se déposaient sur tes cuisses, les caressant lentement avec sensualité tendis que ses lèvres descendaient de ton torse, elles chutaient lentement, s'ouvrant afin de libérer sa langue qui mouvait, caressait et humidifiait chaque parcelle de ton torse qu'elle touchait. Tes paupières s'étaient refermées afin de saisir et de capter beaucoup plus l'instant précis, t'incitant à gémir lentement. Il mordillait légèrement ta peau, la faisait sienne, la possédant. Tu avais compris qu'il voulait que tu sois à lui, qu'il te prouve et te démontre que tu étais à lui, que tu étais sa chose pour toujours. Tu n'avais plus aucune liberté, ce contrat ne te le permettait plus. Ce contact dressa ta virilité qui frola son corps de temps à autre. Tu n'étais plus libre de tes mouvements, tu étais devenu peu à peu comme sa marionnette, ne répondant qu'à un mécanisme autorisé et imposé par ses soins. Lentement, il continuait à descendre et descendre il ne s'arrêta jamais, il allait seulement lentement.

Tout tes sens captaient chaque contact entre son corps et le tien, ses mains qui caressaient tes jambes avec vigueur, sa bouche qui parcourait ton torse jusqu'à ton bas-ventre. Il arriva finalement à l'aine, prenant son temps, sans jamais le presser et tu le maudissais pour prendre son temps car tu savais, tu te doutais de ce qui t'arriverait, tu connaissais ton sort déjà à l'avance et tu avais cette appréhension, cette peur que cela soit fatal. Mentalement, tu essayais de te préparer, tu voulais goûter au plaisir de plein fouet, tu voulais te noyer volontairement et les gémissements trahissaient fortement ton envie.

Il arriva jusqu'à ton aine, il embrassa chaque petite parcelle de ton corps et tu hurlais de plaisir, tu gémissais, tu t'abandonnais à lui, abandonnant toute résistance. Il te prit ainsi en pleine bouche, t'arrachant un puissant gémissement. Sa langue entra en contact avec ta virilité, la caressant, s'amusant avec, se l'appropriant sans gêne et vergogne. Victime et faible, tu sentais ton corps se cambrer, attiré par lui, se pliant à l'effet de ses caresses buccales. Ses vas-et-viens semblaient lents, durant une éternité et ils s'avéraient être les pires. Ils te consumaient, t'avais l'impression de mourir, d'agoniser dans une mare de plaisir, que tu t'en ressortirais pas vivant. Tu fermes les yeux pour avoir cette impression que tu puisses supporter davantage la douleur, cette étrange et douce torture qui se propageait dans tout ton corps.

Tu lèves lentement les yeux, cette vision t'affole, tu n'avais vu cela que dans tes fantasmes les plus fous lors de nuits agitées dans ton lit en solitaire mais jamais tu n'aurais pu croire cela réel. Les rêves devenaient réalités, cette citation s'appliquait littéralement. Tu ne gardais pas longtemps les yeux ouverts, un coup de langue te refermant instantanément les yeux, agrémenté d'un arrachement d'un gémissement. Au bout de quelques instants, tu te sentais défaillir complètement « Steuplait, arrêtes... » Tu devenais beaucoup trop sensible et tu savais que quelques coups de langue supplémentaires te seraient fatales. Tremblotant, de multiples frissons traversant ton corps, tu lâchais un « Prends moi. » Tu voulais ressentir encore cette sensation que tu avais eu lorsque vous étiez dans les vestiaires de la salle de sport, cette sensation grisante et inédite, passionnelle qui avait été fatale. Tu voulais revivre cela.