ME BEFORE YOU.
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 we won't so just don't

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MessageSujet: we won't so just don't   we won't so just don't EmptyDim 6 Sep - 15:24


- JAMES & BETH-
Don't go to war for me
I'm not the one that you want me to be


(▲)
Level Club Lounge

Beth avance, d'un pas lancinant, ça manque de déraper, perchée sur des talons aiguilles de quinze putains de centimètres, imitation d'une marque dont elle ne pourra jamais s'acheter ne serait-ce qu'une écharpe, elle fait la belle. Il faut dire que la robe fourreau fushia pour laquelle elle a opté l'épouse comme une seconde peau. Elle respire mal, n'arrive pas à  faire un seul pas large, se sent prise en étau mais, elle aime ça, attirer les regards, un peu moins  les sifflements. « Seigneur tout puissant, Beth, on y est encore demain à ton rythme » - Olivia roule des hanches sur le macadam, paumée au milieu d'un manteau de vison qui hurle : faux, faux, faux. Tout est faux chez elle, de ses cils de biches, aux ongles flanqués de rose qui pointent Beth à cet instant précis. « Je fais c'que j'peux » - souffle Beth, pas habituée à se dandiner fringuée comme ça, sur des chaussures pareilles, pas habituée à se la jouer beauté fatale, à quoi ça sert ? La réponse lui échappe, elle pourra  la trouver  plus tard, peut être au fond d'un mojito ou d'un sex on the beach. Olivia soupire et comme pour en rajouter une couche, accélère l'allure, non sans bomber la poitrine et relever le menton. Tout dans sa démarche indique qu'elle n'a pas l'intention de rentrer seule, plus tard. Rentrer accompagnée de Beth n'est pas une option envisageable ( aucune chance, zéro , situation qui tend vers moins l'infini, impossibilité majeure, à bon entendeur). « T'as un sacré culot. J'te ferai remarquer que c'est toi qui as insisté pour que je gare ma voiture à 1 kilomètre de l'entrée du Level... » « Ta foutue DeLorean ? Tu t'es cru dans retour vers l'turfu ? Quand j'monte dedans, j'ai l'impression d'faire un voyage dans l'passé. C'est plus les années 80, chérie ». Elle poursuit sur sa lancée, sous les yeux en soucoupes de Beth qui rêve de lui arracher son vison et de l'immoler, là, dans la première benne qu'elle pourrait croiser. « T'as pas de goût, Ollie, preuve étant ton vieux vison qui te file la dégaine d'une Ewing bon marché ». Les regards qu'elles se lancent  ont la dimension d'un vieux western spaghetti. « Bordel, t'es sexy, Beth. J'serai pas irrévocablement hétéro, je te sauterai à la première occasion ». Sur ces paroles poétiques, elle se retourne, marquant une pause, suffisante pour permettre à Beth de reprendre son souffle et tenir le rythme marathonien dont Ollie ne veut vraiment pas se départir. Beth a le sourire qui lui vrille les lèvres, ses cheveux jouent les indépendantistes, ça lui va  bien. La file d'attente qu'elles finissent par apercevoir découragerait les plus braves, évidemment, c'est sans connaître la détermination impitoyable dont Ollie peut faire preuve, Ollie soutenue par une Beth au verbe commercial reconnu. Après cinq bonnes minutes de négociations sèches, Beth finit par passer le seuil, Ollie à sa suite : « J'ai failli lui proposer une pipe » crache Ollie, offusquée, remontant le bustier dont dépasse sa très très forte poitrine. Un cadeau qu'elle s'est fait pour son vingtième anniversaire. « Heureusement que t'aies pas eu à l'faire alors » - cingle Beth, orientant son attention sur la foule dispersée en des amas, çà et là. Vers le zinc où les barmaids s'activent, vers les banquettes où sont installés les jeunes prédateurs en quête de proies faciles à harponner, vers la piste où les corps suintants se déhanchent. C'est à cet instant précis qu'elle remarque à quel point sa gorge est sèche et à quel point elle se sent mal à l'aise. Pourtant, elle adore faire la fête, pourtant, elle est pas du genre pudique. Pourtant, les souvenirs sont charriés par l'endroit. Dix sept ans, Boyd, première rencontre. Des souvenirs sur lesquels elle tire à bout portant, en secouant la tête et se passant une main dans les cheveux pour dompter un peu ce qui part de traviole. « Ça grouille dans tous le sens » elle lance en pivotant vers son amie, déjà en pleine séance de combat oculaire acharné. « Souris, chérie, souris jusqu'aux oreilles, je crois que j'ai ferré le premier qui va nous payer nos consos ». Elle l'attrape par l'avant bras et la traîne vers l'emplacement où le portefeuille est installé, l’œil chafouin tourné dans leur direction. En filant, Beth, elle croit l’apercevoir, lui, au milieu de la horde. Elle sait qu'il est de retour. Elle se complaît dans le déni , fourbe et pur. Elle avance, non, c'est pas lui, elle se répète, pour se rassurer. La page elle l'a tourné, pas vrai ?
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MessageSujet: Re: we won't so just don't   we won't so just don't EmptyDim 6 Sep - 21:42


- JAMES & BETH-
I can't trust you
Baby, cause I don't want to
This isn't fun anymore
Never hurt like this before
Broken dishes on the floor


(▲)
Level Club Lounge

Du rap plein les oreilles, Boyd s'affairait à ranger les derniers outils qui trainaient tout autour de sa zone de travail. La journée, plutôt longue, commençait à tirer à sa fin... ce qui n'était pas sans lui déplaire. Même s'il adorait bosser avec son oncle Jim, il y avait toujours un moment où il commençait à saturer de tout le temps travailler dans les moteurs, même s'il ne regrettait pas du tout les premiers jours qu'il avait passé à balayer l'endroit. Au bout deux jours, il avait débarqué dans la cuisine, les nerfs à vif et avait insisté pour faire autre chose que balayer. Il n'était pas un vulgaire balayeur des rues, fuck's sake.Jimmy l'avait écouté plaider sa cause et, au bout de quinze minutes, avait simplement acquiescé: Ok,  fils. Pas d'soucis, faut pas te mettre dans des états pareils. Tu vois, c'est à ça que ça sert la conversation. Faut pas toujours avoir recours au poings. Boyd avait fulminé et quitté la cuisine en marmonnant dans sa barbe, lançant Jim dans un long fou rire. Alors qu'il refermait la boîte à outils, Boyd remarqua que ses mains étaient noires de graisses. A coup sûr, son visage devait également en être couvert puisqu'il avait l'habitude d'éponger la sueur qui lui coulait du front d'une main et ce, à plusieurs reprises. Bon, direction la douche se décida-t-il. Puis, il avait rendez-vous avec Mike et les autres au Level. Il n'avait franchement pas envie de rater une soirée. Surtout qu'il avait vraiment besoin de distraction. Qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour quelques heures d'égarement, pour que son cerveau la ferme. Juste pour ce soir. Ses pensées tourbillonnaient, toujours orientées vers une seule et même personne. Celle-là même qu'il n'avait toujours pas revu. A vrai dire, il manquait de courage. Qu'est-ce qu'il aurait pu lui dire à débarquer chez elle à l'improviste? Sans parler d'Amy, sa mère. Il avait tellement envie de reprendre contact mais, là aussi, il faisait mouche. Il se retrouvait sur la touche sans avoir fait un seul mouvement. Il soupira, attrapa sa veste, son Iphone et ses clés, tout en se dirigeant vers l'escalier qui menait à l'appartement. "Oi, Jimmy! J'suis parti. J'ai rangé tout l'matos." Son oncle Jim passa alors la tête par l'entrebâillement de la porte.  "Thanks, son. Amuse-toi. Oh, hé, Boyd. Fais attention, ok?" Un ange passa. "Au fait. Merci, Jimmy. Merci pour tout. Vraiment." Son oncle hocha la tête, l'air grave, ce qui lui arrivait rarement étant d'une nature très joviale. Boyd esquivait habilement la question. Il ne promettait jamais l'impossible. Jimmy le savait et il le savait. Les deux hommes se comprenaient et c'est tout ce qui comptait. Boyd était réellement reconnaissant que son oncle avait accepté de le reprendre. A vingt-cinq ans, il avait encore tout à construire, tout à refaire. Il n'avait pas d'appartement à lui, ni de réel job - après tout, Jim lui faisait un peu office de charité- et aucune perspective tangible d'avenir. "Kid, pense à te laver. J'suis pas sûre que les femmes sont particulièrement d'avoir de la graisse sur elles... J'sais bien que ça fait viril mais en société, c'est pas tellement conseillé!" Il éclata d'un rire rauque, alors que Boyd venait de lui balancer le ballon qui trainait sur les marches. Il laissa la porte claquer derrière lui et le rire de son oncle s'évanouir alors qu'il parcourait l'appart jusqu'à la salle de bain.

Une demie heure plus tard, Boyd se retrouvait accoudé au bar, une pinte dans la main et une deuxième en route. Il écoutait d'une oreille distraite son ami Mike qui essayait de se faire comprendre auprès d'une brunette à forte poitrine qu'il essayait de se faire depuis une semaine. Vidant son verre d'un trait, Boyd l'abandonna et se dirigea le centre de la piste, là où l'afflux était le plus dense, où les basses résonnaient et faisaient  vibrer les corps en délire. Alors, il se laissa aller au rythme, se retrouvant bien vite coincé entre deux demoiselles audacieuses. Il faillit se perdre dans leurs mains expertes sauf qu'une chevelure blonde, un visage bien trop familier, le cloua sur place. Était-ce possible? La réalité l'heurta d'un coup, le laissant pantelant. Déjà, la rousse l'attirait à elle, essayant de capter à nouveau son attention. Elle l'embrassa subitement, si vite qu'il fut déconnecté quelques secondes, pour enfin reprendre pied avec la réalité. Il la repoussa gentiment, sortant son paquet de clopes de sa poche. "Tu sais que t'es pas censé fumer ici", lui susurra-t-elle suavement à l'oreille. Il s'approcha, lui murmurant à son tour: "T'as raison, love. Bouge pas, je reviens." Allait-il revenir? C'était pas forcément probable. Il voulait absolument voir ce qu'il avait cru apercevoir: Beth. Alors il s'avance vers l'endroit même où il l'a aperçue. Il fond la masse jusqu'à arriver à son hauteur. Il l'attire alors par le bras, dos à elle, les lèvres proches de ses oreilles, invisible à ses yeux pour quelques secondes bénies. "Et quoi Beth, tu viens plus me dire bonjour?" Elle se retourne alors pour apercevoir son sourire goguenard qui a surement hanté tous ses rêves.
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