Forgive me father for I have sinned

★ dream a little dream of me.
Il a été beaucoup plus perturbé par le départ de sa mère quand il était gamin qu’il ne le laisse paraître. A vrai dire, Soren à une grande peur de l’abandon depuis. Surement pour cela qu’il surprotège sa sœur et son frère. Ou du moins essaie. Ca explique également sa méfiance envers les autres et le fait qu’il ne s’attache pas facilement + Soren a le pied marin et allait souvent pêcher avec son père quand il était petit. Il n’est pas rare de le voir traîné près de la plage ou du port lors de ses jours de congés + Il se débrouille plutôt bien dans les combats à mains nues. Ce qui lui a souvent servit quand les soirées dérapaient dans les bars + Il a subit une mise à pied d’un mois au travail. Il avait frappé un suspect en détention + Il est accro à la nicotine et fume près d’un paquet par jour + Il n’est pas super doué dans tout ce qui est nouvelles technologies. Il est pas branché smartphone non plus et oublie le sien tout le temps, n’y trouvant pas grand intérêt + Il a du mal à canaliser ses émotions, surtout sa colère qu’il a tendance à exprimer avec ses poings et cela peut vite dégénérer + Soren, c’est un type qui ferait vraiment n’importe quoi pour les gens qu’il aime + Une bonne soirée se résume à une pizza, quelques bières et un bon match à la télé + Bien que son sale caractère ne soit pas apprécié par ses supérieurs, Soren est un bon élément et est récemment passé au grade d'inspecteur de police +

★ tell me sweet little lies.

le destin: l'absolu ou une excuse? Soren voit plutôt le destin comme une excuse. L'excuse des gens qui voient leur vie déraper. Ou qui préfère se remettre à une sorte de force supérieure pour expliquer les bonnes comme les mauvaises choses. Plus terre à terre, Soren pense que la vie n'est pas tracée bien avant la naissance, mais qu'elle dépend bel et bien des actions de chacun. Et tous les jours, les hommes peuvent faire des choix pour l'améliorer ou la détruire.
les ingrédients du bonheur: Une bonne base. Tout part de là. T'es né dans une famille soudée et aimante, tu manquais peut être de certaines choses, mais t'étais heureux ? Alors t'es bien parti pour continuer, après c'est à toi de jouer pour continuer sur la bonne route. Par contre, si c'est l'inverse, désolé mon gars mais t'es foutu. On garde toujours les séquelles de l'enfance cachée dans un coin de sa tête. Et si celle ci ne sont pas réparables, impossible de connaître pleinement le bonheur, le vrai.
rapportez les paroles de l'un de vos proches à votre sujet: "Soren, c'est un bon garçon, il a toujours bien pris soin de son frère et de sa sœur. Je suis fier de lui" - le père Hodges. Le pillier de bar de Whitby. Soren ne lui adressait plus la parole depuis des années et n'avait jamais accepté qu'il se laisse abattre de la sorte. S'il savait ce qu'il racontait à son sujet, il ne se gênerait pas pour lui éclater son poing au milieu du visage. Il ne savait rien de lui. Rien.
que pensez-vous de little charlie: A vrai dire, Soren avait mis du temps à comprendre l'effervescence autour de ce Little Charlie. Le net, c'est pas vraiment son truc et il en a entendu parlé au poste pour la première fois. Tant que ce gamin ne crée pas des émeutes, Soren n'en à pas grand chose à faire. Il ne  lit même pas son blog et se fiche bien de savoir si il est dessus ou non.

★ scars and souvenirs.

18 novembre 1988
Du haut de ses presque 3 années, Soren n’avait pas vraiment compris tout ce qu’il s’était passé. Mais une chose était sur : Il allait avoir un petit frère. Il se souvenait encore quand maman lui avait annoncé qu’un nouveau petit bonhomme allait arriver dans la famille. Il avait boudé. Parce qu’il ne voulait pas partager ses jouets. Et puis au fil des jours, des mois, alors qu’il voyait le ventre de sa maman devenir de plus en plus gros, il ne cessait de demander où était le petit frère. Quand elle lui avait dit qu’il était là, dans son ventre et qu’elle lui avait dit qu’il pouvait poser sa main pour sentir le coup de son petit frère, il avait dit beurk. Et puis finalement, le jour fatidique était arrivé. A l’hôpital, il avait vu papa tenir le tout petit bébé dans ses bras pendant que maman se reposait au lit. Elle avait l’air très fatiguée. Elle lui fit signe d’approcher et lui parla d’une toute petite voix « Tu me promets d’être gentil avec ton petit frère ? » Il ouvrit grand ses yeux et hocha la tête. D’accord, au fil des années, la promesse n’avait pas toujours été tenue. « Et tu me promets de toujours prendre soin de lui ? ». Une nouvelle fois il hocha la tête. Et cette promesse là, il l’avait toujours tenue.

27 mai 1990
Il posa les poings sur ses hanches, l’air légèrement outré « Une petite sœur ?! Mais je croyais que c’était un autre petit frère ». Son frère, à côté de lui, sans prononcé un mot, pris exactement la même posture et le même air boudeur. Petits, ils étaient exactement les mêmes. Sa mère lui lança un sourire. Elle avait toujours cet air doux et plein d’amour quand elle regardait ses enfants. « Parfois on peut se tromper mon cœur ». Soren soupira. Une petite sœur. C’était nul ça. Il voulait un petit frère. Qui puisse faire gardien de but dans le jardin quand ils jouaient au foot. Il s’approcha du bébé que sa mère tenait dans les bras et le toisa. Il resta silencieux, son regard faisant des allers retours entre son père, sa mère et son frère. Qui faisait exactement la même chose que lui. « Quand même … On était mieux entre mecs ». Fou rire général de ses parents. Ce moment-là, Soren s’en souviendrait toute sa vie. La complicité entre ses parents. Les éclats de rires. Cette joie. Cet amour. Cette famille unie. C’était l’un des rares souvenirs qu’il gardait de sa mère. L’un des rares où ils étaient tous ensemble et heureux.

14 août 1996
« Papa ? » Du haut de ses 10 ans, il regardait son père d’un air triste. Il l’avait entendu jurer, crier, étouffer des insultes depuis sa chambre. Il essaya d’interpeller son père une nouvelle fois sans grande réponse. Dans ses mains, il tenait une lettre froissée qu’il n’arrivait pas à quitter du regarde. Soren se retourna et vit son frère et sa sœur silencieux qui les regardaient. Il se retourna vers son père, qui était occupé à dévisser le bouchon d’une bouteille, sans plus prêter attention à ses enfants. Il prit sa petite sœur par la main et demanda à son frère de les suivre dans la chambre. Assis sur le lit, blotti dans ses bras, sa sœur sanglotait dans ses bras. Son frère, qui était resté silencieux, brisa le silence qui les pesait tous « Elle revient quand maman ? ». Soren resserra son étreinte autour de sa sœur. Il était incapable de répondre et était sûrement trop jeune pour comprendre. « Mais nous, on sera toujours là et on restera toujours ensemble. Comme les trois mousquetaires ». Il tendit alors son bras devant son frère. Ce dernier, après un moment d’hésitation posa sa main sur la sienne. Sa petite sœur sécha une larme qui roulait sur sa joue et posa elle aussi sa main sur les leurs. Une promesse de gamins qui tentaient de tenir le coup.

23 juin 2008
Plusieurs fois, il avait failli se faire virer de l’académie. Soren était un bon élément. Il passait les tests avec brios, intellectuels comme physiques. C’était plutôt les problèmes avec ses supérieurs qui avaient déjoué en sa défaveur. Lui qui ne supportait pas les ordres avait fait un choix de carrière cocasse. Mais les plus gros problèmes venaient avec ses camarades de l’académie. Il n’était pas des plus sociables et avait le sang chaud, on ne comptait plus le nombre de bagarres qu’ils avaient déclenchées. Mais il avait tenu jusqu’au à la remise de diplôme, la manquant de peu après une dernière bagarre déclenchée lui laissant un beau cocard sur l’œil droit. Stoïque, il se tenait droit et silencieux sur l’estrade en compagnie des autres futurs diplômés, attendant qu’on appelle son nom et qu’on lui donne son passe-droit pour exercer dans les forces de l’ordre. Soren balaya la salle du regard. Il n’avait pas fière allure avec son cocard. Il ne s’attendait pas à voir son père. Il devait encore faire le pilier de bar. Il ne l’avait pas invité de toute façon. Il ne s’attendait pas plus à voir son frère de toute façon. L’adolescence les avait envoyés sur des chemins totalement différents et la communication entre eux était difficile. Il n’avait jamais réussi à calmer la tornade destructrice et pleine de colère qu’il était devenu. Son regard s’arrêta alors sur une jeune fille assise au troisième rang, qui le regardait avec un immense sourire. Totalement excitée, elle sautillait presque sur sa chaise. Il resta blême face à sa sœur, qui devait être encore plus excitée que lui. Il gardait sa façade, de garçon fort, avec son léger air je m’en foutiste sur le visage, alors que de voir sa sœur ici, l’emplissait de joie. Demain, il pourra officiellement faire son entrée dans les forces de l’ordre.

14 janvier 2011
Le silence dans la voiture était plus que pesant. Son jour de repos, Soren l’avait quand même passé au poste. A payer la caution de son frère. Ce n’était pas la première fois qu’il se démerdait pour le sortir de là. Son frère, le gamin toujours collé à lui quand ils étaient plus jeunes, son meilleur pote, était devenu totalement ingérable. Soren avait l’impression qu’il prenait plaisir à se détruire. Arrivé à destination, aucun des deux n’avaient décroché un mot. Ils sortirent de la voiture en silence et le plus jeune des frères Hodges se dirigea vers la maison d’un pas pressé. « Je serai pas toujours là pour te sortir de tes emmerdes ». Il s’arrêta et se retourna vers son frère. « Je ne t’ai jamais demandé ton aide Soren ». Soren s’avança vers lui en ricanant. « T’avais pas l’air de super bien te débrouiller seul là-bas ». Tandis que Soren s’avançait, son frère reculait. « J’ai pas besoin de toi ». Même si il ne laissant rien transparaître, les paroles de son cadet étaient plutôt blessantes. Arrivé devant le porche de la maison, un mètre les séparait à peine. « Il faut que t’arrêtes les conneries ». Il vit son frère serré les poings. « Lâche-moi Soren ». Bien sûr, la conversation s’était envenimée. Bien sûr, les frères Hodges avaient laissé le tout se terminer avec leurs poings. Ils étaient toujours pareils de ce côté-là. Ils préféraient régler les choses avec violence, ce qui au final ne faisait qu’empirer la situation. Ce jour-là, l’altercation avait finie à l’hôpital et les deux frères ne s’étaient plus jamais adressé la parole depuis.

06 juillet 2015
Munit de son arme, Soren entra dans la maison à pas feutrés. Tout de suite, il entendit des gémissements et il ne mit pas longtemps pour trouver un homme allongé sur le sol. Recourbé sur lui-même, Soren pouvait voir une plaie sur le haut de son crâne et son visage tuméfié. Il baissa son arme et se rapprocha de l’homme. Il était dans un sale état. L’inspecteur attrapa une radio accrochée à sa ceinture et demanda à faire venir une ambulance au plus vite. C’est alors qu’il entendit un bruissement derrière lui et fit volte-face vers un homme qui tentait de prendre la fuite. Il leva son arme vers le suspect, dos à lui. « Police ! » Il n’en était pas à sa première arrestation, mais c’était à chaque fois la même excitation. Il sentait encore la poussée d’adrénaline. Qui ne mit pas longtemps à tomber quand l’intrus se retourna face à lui. Son sang se glaça. Il croyait à une mauvaise blague. Il gardait son arme pointée devant lui. Avec beaucoup moins de confiance qu’avant. Non, il ne rêvait pas. Devant lui se tenait son frère. Frère qui lentement descendait une main vers sa poche, qui semblait contenir une arme. Soren était totalement incrédule. Il secoua la tête et tint son arme avec plus d’assurance, toujours pointée sur son frère. Ils n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre. Tous deux entendirent des bruits de pas qui s’approchaient d’eux. Soren n’avait pas beaucoup de temps, il n’arrivait plus à réfléchir. Pourtant, il le fallait, et vite. Son sang ne fit alors qu’un tour et il baissa son arme. Les dents serrées, il murmura. « Casse toi. Tout de suite ». Il ne fallut pas une seconde de plus pour que ce dernier prenne ses jambe à son cou et s’enfuit par la fenêtre. Une poignée de secondes plus tard, sa coéquipière et des ambulanciers le rejoignirent.  «Putain Hodges, tu peux jamais écouter les ordres. Bon, t’as une description du suspect ?». Il sentait le sang battre dans ses tempes. Il avait la gorge sèche. Lui, qui d’habitude jouait toujours le mec sûr de lui, bourré de confiance, presque hautain face à ses collègues ressemblait davantage à un gamin complètement paumé. « Je … je n’ai pas vu son visage ».